Accusant le gouvernement Trudeau de dépenser sans compter, le Parti conservateur promet d'être la voix des contribuables et des citoyens ordinaires cet automne alors que la Chambre des communes reprend ses travaux aujourd'hui.

La chef intérimaire du Parti conservateur, Rona Ambrose, a soutenu lundi que le gouvernement libéral a fait le pari de plonger Ottawa dans l'ornière des déficits à hauteur de 29 milliards de dollars pour les deux prochaines années pour soutenir la croissance de l'économie canadienne, mais que les résultats sont loin d'être au rendez-vous.

Elle a affirmé que ces déficits importants se traduiront un jour par un fardeau fiscal plus lourd pour les contribuables et les petites entreprises. Déjà, les contribuables doivent s'attendre à voir leurs revenus diminuer puisque le ministre des Finances Bill Morneau entend bonifier le Régime de pensions du Canada au cours des prochains et il devra augmenter les cotisations pour y arriver.

« Les libéraux nous ont démontré qu'ils ne sont pas capables de gérer l'économie et les finances publiques. (...) Les Canadiens ont besoin d'une voix pour défendre les intérêts des contribuables à Ottawa. Nous allons être cette voix », a dit Mme Ambrose, qui était accompagnée par le chef adjoint du Parti conservateur, Denis Lebel.

M. Lebel s'est pour sa part dit inquiet de voir le gouvernement libéral reprendre ses vieilles habitudes d'imposer ses velléités dans les champs de compétence des provinces, notamment en santé. Il a dit s'attendre à ce que les tensions entre Ottawa et les provinces soient vives cet automne non seulement sur la question des transferts en santé, mais aussi dans le dossier de la lutte aux changements climatiques.

Devant les journalistes, Mme Ambrose a soutenu que le gouvernement Trudeau a l'obligation de tenir un débat et un vote au Parlement avant de déployer des soldats canadiens dans une nouvelle mission de paix en Afrique, une mission qui, selon elle, « sera des plus dangereuses ».

À voix haute, Mme Ambrose s'est demandé si cette volonté de déployer des troupes dans un pays « où il n'y a pas de paix à maintenir » ne s'inscrit pas dans la campagne du premier ministre pour obtenir un des sièges non permanents au Conseil de sécurité en 2021. M. Trudeau ne sera d'ailleurs pas à Ottawa en ce jour de reprise des travaux parlementaires puisqu'il se trouve à New York où il participe à la 71e session de l'Assemblée générale des Nations unies.