Considéré comme une étoile montante du NPD, le député néo-démocrate de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice, écarte l'idée de briguer la direction de sa formation politique afin de succéder à Thomas Mulcair.

Dans un message publié sur sa page Facebook cet après-midi, M. Boulerice affirme qu'il serait impossible d'assumer à la fois les fonctions de chef d'un parti et celles d'un parent d'une jeune famille. Après plusieurs semaines de réflexion, les considérations familiales ont donc primé, même s'il a reçu de nombreux encouragements à tenter sa chance.

M. Boulerice devient donc le deuxième candidat pressenti à renoncer à se lancer dans la course en invoquant des raisons familiales après le député de la Colombie-Britannique, Nathan Cullen, également un poids lourd au sein du NPD.

« Ma conjointe et moi avons la chance d'être les parents d'une famille reconstituée de quatre enfants. Cette année, Marianne commence son secondaire 4 et entre de plain-pied dans l'adolescence, tandis que Raphaël et Aurélie commencent leur secondaire et que Sevan entre en première année. Dans la vraie vie, ça veut dire bien des devoirs, des leçons, des boîtes à lunch et des sorties sportives ou culturelles. Et je ne veux pas manquer ça ni manquer à mes responsabilités d'élu. De plus, ma conjointe a également une carrière très prenante dans le mouvement syndical et je n'ai pas l'intention de lui demander d'être une conjointe d'apparat », écrit M. Boulerice.

« Je crois que dans les circonstances, qui sont celles de ma famille, je finirais par sacrifier celle-ci ou les responsabilités qu'impliquerait mon rôle de leader. C'est pourquoi je vais participer à la course à la chefferie du NPD, mais pas comme candidat », ajoute-t-il.

Cela dit, M. Boulerice entend suivre de très près le déroulement de la campagne au leadership et évaluera les candidats notamment en fonction de leur maîtrise de la langue française et de leur compréhension du Québec.

« Je vais faire partie de ce renouveau et cette discussion qui se déroulera à l'intérieur de notre grand mouvement. Comme lieutenant du NPD au Québec, je serai particulièrement attentif aux candidatures qui démontreront une compréhension du Québec et qui seront capables de communiquer avec les Québécois dans leur langue commune qui est le français. Pour moi, c'est un incontournable », affirme M. Boulerice, qui est âgé de 43 ans.

« Au NPD, nous avons une occasion réelle de renouveau et de changement. Nous le savons, les défis sont grands. Notre mouvement peut compter sur un caucus solide de 44 députés. Nous comptons sur des milliers de membres et de sympathisants prêts à porter un projet résolument progressiste. Nous avons la responsabilité ensemble de ne jamais lâcher et de continuer le travail, chacun à notre manière, pour construire une société plus juste, plus verte et plus prospère », conclut-il.