Stephen Harper retournera en Ukraine samedi dans le cadre de son déplacement officiel en Europe qui le mènera ensuite au sommet du G7, en Allemagne, et au Vatican, notamment.

M. Harper s'était rendu en Ukraine il y a tout juste un an pour bien marquer le soutien indéfectible du Canada à ce pays soudainement en conflit armé avec son puissant voisin russe. Le premier ministre canadien avait alors rencontré le nouveau président ukrainien, Petro Porochenko, le jour même de son assermentation.

En dépit d'un cessez-le-feu conclu le 5 septembre dernier, des heurts se poursuivent dans l'est du pays entre les militaires ukrainiens et les rebelles séparatistes russophones appuyés par Moscou. Un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme révèle lundi que ce conflit a fait 6400 morts et 15 962 blessés depuis un peu plus d'un an. Lundi encore, au moins deux civils et trois soldats ukrainiens ont perdu la vie dans des affrontements.

À l'occasion de cette nouvelle visite en Ukraine - sa troisième -, le premier ministre Harper rencontrera samedi le président Porochenko et le premier ministre Arseni Iatseniouk, avant de se rendre en Allemagne au sommet du G7 - le «G8 moins la Russie» pour une deuxième année consécutive.

M. Harper, plus que certains de ses collègues, boude catégoriquement le président Vladimir Poutine depuis «l'agression de la Russie» en Ukraine. Le Canada a notamment déployé dans l'ouest de l'Ukraine 200 militaires pour contribuer à la formation des soldats dans ce pays.

Après le sommet de Schloss Elmau, dans les Alpes bavaroises, dimanche et lundi, M. Harper se rendra en Pologne, mardi, puis en Italie les 10 et 11 juin. Il profitera notamment de ses visites à Varsovie et à Rome pour mousser l'accord de libre-échange conclu avec l'Union européenne mais toujours pas ratifié par les pays membres.

Au Vatican, le maire Denis Coderre espère certainement que le premier ministre Harper invitera à son tour le pape François à venir à Montréal pour les fêtes du 375e anniversaire de la métropole, en 2017. M. Coderre a déjà eu une rencontre de moins d'une minute avec le pape, en février, et le premier ministre Philippe Couillard a réitéré l'invitation la semaine dernière, en 45 secondes.

Il s'agira probablement du dernier voyage officiel du premier ministre Harper avant la tenue des élections générales, prévues le 19 octobre: une des dernières chances, pour le chef conservateur, de montrer à l'électorat canadien l'image d'un chef d'État expérimenté.

Au sommet du G7 - qui réunit les dirigeants du Canada, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, du Japon, du Royaume-Uni, des États-Unis et de l'Union européenne -, on discutera bien sûr d'économie mondiale et de développement, mais aussi de «l'agression continue de la Russie en Ukraine, des actes du soi-disant État islamique en Irak et en Syrie et du groupe Boko Haram en Afrique», indique le cabinet du premier ministre.