Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD), Thomas Mulcair, s'est porté à la défense de ses trois députés sortants québécois qui ont été battus lors d'investitures.

La députée Francine Raynault est devenue dimanche la troisième élue néo-démocrate à être écartée par les militants de sa circonscription de Joliette.

Le même sort avait été réservé il y a un mois à Tyrone Benskin dans Jeanne-Le Ber (circonscription rebaptisée Ville-Marie-Le Sud-Ouest-Île-des-Soeurs) et en mars à Marc-André Morin, dans Laurentides-Labelle.

Invité à commenter la situation, mercredi, le chef néo-démocrate a affirmé que l'exclusion de ces trois députés ne témoignait pas d'un désaveu à leur égard.

«Ça n'enlève rien à l'excellent travail qui a été accompli par les députés en question», a-t-il affirmé en point de presse à l'issue du caucus hebdomadaire de son parti.

Par ailleurs, dans la «vaste majorité des cas», on a confié aux élus du NPD qui siègent actuellement aux Communes la responsabilité de remporter un second mandat, a tenu à spécifier M. Mulcair.

Et selon lui, le fait que de nombreuses personnes veulent se présenter sous la bannière néo-démocrate aux prochaines élections constitue un «bon signe de la santé du parti» au Québec.

Au parti, on nie avoir travaillé en coulisses pour déloger des candidats qui sont somme toute peu visibles aux Communes.

«Absolument pas. C'est pas comme si on avait vraiment poussé quoi que ce soit. C'est arrivé, c'est arrivé», a assuré Marc-André Viau, attaché de presse du NPD.

Ces luttes illustrent par ailleurs à quel point les investitures du parti sont «transparentes» et «ouvertes», a-t-il plaidé.

«C'est le processus qu'on a mis en place, et c'est le résultat», a conclu M. Viau.

On verra donc trois nouveaux visages sur les pancartes électorales du NPD: la conseillère municipale Danielle Landreville (Joliette), l'avocate Allison Turner (Ville-Marie-Le Sud-Ouest-Île-des-Soeurs) et l'urgentologue Simon-Pierre Landry (Laurentides-Labelle).

Le NPD a fait élire 59 députés à la faveur de la vague orange qui a déferlé sur le Québec lors des élections de mai 2011.

Thomas Mulcair a déjà annoncé qu'il espérait faire encore mieux au prochain scrutin, prévu le 19 octobre 2015, et envoyer une soixantaine de porte-couleurs québécois du NPD à Ottawa.