Le NPD s'oppose farouchement à l'intention du gouvernement Harper de confier la sécurité de l'ensemble des édifices de la cité parlementaire à la GRC, soutenant que ce corps policier a été incapable de stopper le tireur fou Michael Zehaf Bibeau l'automne dernier, alors qu'il franchissait au pas de course le terrain de la colline avant de faire irruption dans le parlement.

En réponse à cette attaque qui a ébranlé toute la classe politique canadienne, le gouvernement Harper a déposé hier une motion confirmant la fusion des services de sécurité de la Chambre des communes et du Sénat et proposant de placer ces gardes de sécurité sous le commandement de la Gendarmerie royale du Canada (GRC).

Au moment des événements du 22 octobre, quatre corps distincts assuraient la sécurité de la colline parlementaire. Le service de police d'Ottawa était et demeure responsable de la sécurité des rues jouxtant la colline parlementaire. La GRC était responsable de la sécurité à l'extérieur des édifices alors qu'à l'intérieur des édifices parlementaires, la sécurité relevait soit des gardes de la Chambre des communes, soit des gardes du Sénat. La communication entre les divers corps de sécurité était souvent déficiente.

Intégration

Selon le whip en chef du gouvernement, le ministre John Duncan, une telle intégration s'impose afin d'assurer une meilleure sécurité des parlementaires et des visiteurs en cas d'autres menaces terroristes. Le Parti libéral du Canada appuie la motion. Mais le NPD est loin de partager cet avis. Selon la whip du parti, Nycole Turmel, la fusion des services de sécurité de la Chambre des communes et du Sénat est nécessaire. Et cette fusion est déjà en cours. Mais confier le commandement de la sécurité à la GRC constitue un dangereux précédent qui minerait la séparation des pouvoirs qui doit exister entre la branche exécutive du gouvernement (le cabinet), la branche législative (le Parlement) et la branche judiciaire. Car la GRC est avant toutes choses «une agence de sécurité du gouvernement».