L'écologiste Daniel Green se lance en politique fédérale. Le militant annoncera ce matin qu'il remplace Georges Laraque à titre de chef adjoint du Parti vert du Canada, a appris La Presse. Son rôle sera d'aider la formation d'Elizabeth May à percer au Québec.

L'environnement est appelé à devenir un thème central des élections fédérales de 2015, croit M. Green, qui a milité à la Société pour vaincre la pollution et à l'organisme Eau Secours. Le déraillement de Lac-Mégantic, le trafic pétrolier sur le Saint-Laurent, la construction de pipelines: le contexte est mûr pour l'élection des premiers députés verts de l'histoire du Québec, croit-il.

«On parle de sécurité publique, on parle de sécurité environnementale, a-t-il indiqué en entrevue. Ces pipelines, ces trains, ces navires passent dans la vallée du Saint-Laurent, là où est concentrée 98% de la population québécoise, là où passent 80% des sources d'eau potable et là où se situent les meilleures terres agricoles.»

Candidat aux élections

M. Green compte briguer les suffrages au rendez-vous électoral de 2015. Il n'a pas encore choisi de circonscription.

Comme homme de pointe du parti au Québec, il s'activera au cours des prochaines semaines à recruter des candidats qui oeuvrent à la protection de l'environnement dans la province. Il dit avoir constitué une banque de candidats potentiels, avec qui il compte prendre contact maintenant que son rôle de chef adjoint d'Elizabeth May est confirmé.

Pour la première fois de son histoire, le Parti vert aura les moyens financiers d'épauler des candidats susceptibles d'obtenir de bons résultats aux élections de l'an prochain. M. Green compte en profiter.

«La qualité des candidats, je l'espère, va nous donner une crédibilité et nous permettre d'attirer des membres, des volontaires et des partisans, a-t-il dit. Je vais tenter, avec des candidats de qualité, d'annoncer un renouveau du Parti vert au Québec.»

À la lumière des derniers sondages, l'élection d'un gouvernement minoritaire est fort possible. Daniel Green estime que si le Parti vert parvient à faire élire plus d'une demi-douzaine de députés, il pourrait jouer un rôle capital dans la conduite des affaires du pays.

«Si jamais il y a un gouvernement minoritaire et qu'on détient la balance du pouvoir, nous avons la chance de réellement affecter le cours de l'histoire de la protection de l'environnement.»

Laraque toujours impliqué

M. Green remplace l'ex-hockeyeur Georges Laraque, qui a dû renoncer à son poste de chef adjoint après avoir été accusé de fraude, de vol et de recel en lien avec une relation d'affaires qui a mal tourné. M. Laraque reste un sympathisant affiché du Parti vert et il pourrait se présenter aux élections de 2015, s'il est acquitté au terme de son procès.

La chef Elizabeth May est à ce jour la seule députée à s'être fait élire sous la bannière du Parti vert, en Colombie-Britannique.