Il est normal pour un ministère de surestimer les sommes qu'il va dépenser dans ses programmes et services, a soutenu le premier ministre Stephen Harper, lundi.

M. Harper est intervenu dans la controverse entourant l'argent non utilisé par le ministère des Anciens Combattants. Depuis 2006, ce ministère n'a pas utilisé un montant d'environ 1,13 milliard $ lui ayant été alloué.

Le premier ministre a soutenu que la surestimation des besoins est une pratique courante s'inscrivant dans le processus budgétaire normal.

En vertu de la loi, l'argent n'ayant pas été investi retourne dans les coffres de l'État et le premier ministre a précisé que cette façon de faire ne changera pas.

Plusieurs voix se sont élevées pour dire qu'il s'agit d'une manoeuvre politique prisée par le gouvernement sous prétexte qu'elle favorise l'atteinte de son objectif de rétablir l'équilibre budgétaire.

Le ministre des Anciens Combattants, Julian Fantino, a rétorqué que cette accusation était dénuée de tout fondement.

Ce dossier est un enjeu sensible, car le Bureau du vérificateur général du Canada est sur le point de dévoiler un rapport dans lequel la gestion des services pour les vétérans atteints de troubles mentaux serait vertement critiquée.

De passage à Toronto, la ministre fédérale de la Santé, Rona Ambrose, a annoncé un investissement de 5 millions $ destiné à l'Institut canadien de recherche sur la santé des militaires et des vétérans.

Durant la fin de semaine, Ottawa avait indiqué vouloir investir 200 millions $ pour améliorer tout un éventail de services pour les militaires actifs et à la retraite.