Le ministre conservateur Christian Paradis n'a pas enfreint la loi lorsqu'il est intervenu auprès d'une collègue du cabinet en faveur du transfert d'un centre d'appels de Rimouski à Thetford Mines, dans l'immeuble d'un associé de sa famille.

La commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique, Mary Dawson, enquêtait depuis un an et demi sur cette affaire, révélée par La Presse. Au final, elle a blanchi M. Paradis. 

Dans le cadre d'une réorganisation, le centre de traitement de Rimouski a fermé et ses activités ont été transférées à Thetford Mines, dans la circonscription de M. Paradis, Mégantic-L'Érable.

L'immeuble dans lequel le nouveau centre a été aménagé appartient à une société dont le principal actionnaire est l'avocat et homme d'affaires Ghislain Dionne. M. Dionne est l'associé du père de M. Paradis au sein d'un cabinet d'avocats. Christian Paradis était lui-même associé de ce cabinet avant son élection au Parlement fédéral. 

Le Nouveau Parti démocratique reprochait au ministre d'avoir discuté de ce dossier avec sa collègue Diane Finley, alors titulaire des Ressources humaines et du Développement des compétences. Il accusait le ministre d'avoir favorisé indûment un ami de sa famille.

Mais la commissaire Dawson a jugé que le ministre n'a pas enfreint la loi.

« J'ai déterminé que les préoccupations soulevées par les électeurs de M. Paradis constituaient une question légitime d'intérêt et, bien qu'il y avait possibilité que l'intervention de M. Paradis favorise les intérêts personnels de M. Dionne, l'intervention n'était pas indue dans les circonstances du présent cas », écrit Mme Dawson dans son rapport.