Près de 300 postes seront abolis au ministère des Anciens combattants, une conséquence des mesures présentées dans le budget fédéral de 2012.

Les employés concernés en ont été avisés jeudi. L'Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC), qui représente les fonctionnaires fédéraux, avait de son côté appris dans une lettre acheminée le 17 juin que 297 emplois seraient touchés par la réorganisation du ministère. De ce nombre, 224 seront éliminés plutôt que repositionnés ailleurs dans la fonction publique.

Ces emplois ont été qualifiés de surplus dans le cadre d'une évaluation visant à éliminer le déficit fédéral. La lettre envoyée à l'AFPC précise que les compressions seront réalisées grâce à une série de mesures combinant des départs à la retraite, l'attrition de postes et des transferts.

Les quartiers généraux du ministère des Anciens combattants, situés à Charlottetown, de même que des bureaux d'Ottawa et d'ailleurs au pays seront touchés par ces mesures. La plupart des compressions toucheront Charlottetown, avec 153 abolitions de postes.

L'évaluation complète du ministère ne sera pas complétée avant 2015. Le gouvernement Harper avait cependant soutenu que les mesures ne toucheraient pas les services offerts aux anciens militaires et aux agents de la Gendarmerie royale du Canada.

Un porte-parole du ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, a affirmé que les positions touchées sont rattachées à la technologie de l'information et aux communications, et n'auront pas de répercussions sur les services aux clients.

«Tel que promis, nous maintenons et améliorons les services, de même que la prestation des services et bénéfices aux vétérans. Nous sommes confiants que ces réductions administratives seront gérées grâce à une saine gestion des ressources humaines des près de 700 employés éligibles à la retraite au cours des prochaines années», a indiqué dans un courriel Jean-Christophe de Le Rue, l'attaché de presse du ministre Blaney.

Le syndicat des fonctionnaires n'adhère toutefois pas à cette version, affirmant que le gouvernement Harper a récemment conclu un contrat de 318 millions de dollars avec une entreprise privée pour offrir certains services coupés dans le secteur public.

D'autres voix se sont élevées pour dénoncer les compressions, indiquant que plusieurs anciens soldats n'ont plus accès aux services personnalisés de fonctionnaires et doivent plutôt appeler un numéro sans frais ou se rendre dans un bureau de Service Canada pour y utiliser un ordinateur.

Le président du syndicat des employés des Anciens combattants de l'AFPC, Yvan Thauvette, a déclaré que les réductions de service se faisaient au détriment de leurs clients, soit les anciens militaires, «les héros de notre pays, des hommes et des femmes qui ont sacrifié leur santé et leur vie pour assurer la sécurité des Canadiens».