Au deuxième jour de sa visite en Grèce, le premier ministre Stephen Harper s'est rendu dimanche dans la petite ville de Kalavryta, site d'un massacre survenu durant la Seconde Guerre mondiale.

M. Harper s'est recueilli et a déposé une gerbe de fleurs à un monument soulignant la mort d'hommes et de garçons grecs, exécutés en par les Allemands en 1943.

Le geste du premier ministre avait une signification personnelle puisque la famille de la mère de son plus proche conseiller, Dimitri Soudas, est de Kalavryta.

Le grand-père de M. Soudas figure au nombre des 696 personnes rassemblées puis exécutées par les Allemands, en guise de représailles à la suite d'attaques menées par des résistants grecs. Sa photographie est d'ailleurs exposée au musée local, qui rend hommage aux victimes.

Kalavryta se trouve à deux heures et demie de route d'Athènes, la capitale.

M. Harper, son épouse Laureen et le premier ministre grec, George Papandréou, se sont rendus sur place en hélicoptère.

À son arrivée, M. Harper a affirmé à des responsables locaux avoir beaucoup entendu parler de l'histoire des lieux, ajoutant qu'il était impatient d'y faire une visite.

Des centaines de personnes se sont massées dans les rues pour apercevoir M. Harper et son entourage. De toute évidence, la population tirait une certaine fierté de son lien direct avec le gouvernement canadien.

Au musée ouvert afin de souligner le massacre, le guide du premier ministre a pris le temps de lui montrer la photographie du grand-père de M. Soudas.

L'ancien maire de Kalavryta, George Lazouras, a prononcé une allocution devant le monument aux morts érigé sur une colline dominant la ville. Il a affirmé aux gens présents, moines, écoliers, résidants et dignitaires, que le Canada avait permis à de nombreux Grecs de vivre sur son sol et d'y connaître le succès.

«Un exemple de fierté est votre responsable des communications, Dimitri Soudas», a déclaré M. Lazouras, dont les propos étaient traduits par un interprète.