Stephen Harper a averti ses adversaires politiques qu'il serait dangereux pour l'économie de forcer la tenue d'élections générales après le séisme et le tsunami qui ont dévasté le Japon.

Le premier ministre canadien a relié la situation au Japon aux rumeurs d'élections fédérales au cours d'un événement tenu à Surrey, en Colombie-Britannique, mardi.

Le tremblement de terre et le tsunami qui a suivi ont nourri des craintes de répercussions sur l'économie du Japon, mais aussi sur celle des partenaires, dont le Canada, de l'empire du Soleil-Levant.

Questionné à savoir s'il s'inquiétait des incidences que pourrait avoir le séisme sur l'économie canadienne, M. Harper a répondu que sa première préoccupation était de s'assurer que son gouvernement soit prêt à fournir toute aide que le Japon pourrait demander.

Il a ajouté que la situation au Japon signifiait que le moment serait mal choisi pour déclencher des élections.

Devant les journalistes, M. Harper a noté que tout ce qui se passe actuellement devrait servir de mise en garde à tous les Canadiens, et à tous les partis à la Chambre des communes, que l'économie mondiale demeure extrêmement fragile.

«Je ne veux pas prédire l'évolution de la situation, mais je pense que les Japonais trouveront un moyen de se débrouiller, a-t-il poursuivi. Mais le fait est que tout cela devrait être un rappel que nous ne pouvons pas nous permettre de détourner notre attention de l'économie et de nous lancer dans une série de jeux politiques inutiles ou dans une campagne électorale qui serait opportuniste, inutile et que personne ne réclame.»

Au cours des dernières semaines, plusieurs spéculations concernant le déclenchement d'élections ont circulé. Et les partis de l'opposition à la Chambre des communes auront une occasion de renverser le gouvernement de Stephen Harper lors de la présentation du budget, la semaine prochaine.

M. Harper estime toutefois que les autres formations politiques devraient chercher à appuyer le budget, plutôt que de faire des demandes au gouvernement.

Les conservateurs ont besoin de l'appui d'au moins un des partis de l'opposition pour demeurer au pouvoir. Leur chef affirme qu'il ne veut pas d'élections, mais il ne montre que peu de signes indiquant qu'il est prêt à transiger.

Mardi, Stephen Harper a invité les partis de l'opposition appuyer néanmoins le budget de son gouvernement.

«Quiconque se soucie de l'avenir de l'économie canadienne (...) trouvera une raison pour appuyer le budget», a-t-il argué.