Inspiré par un nouveau rapport critique de la péréquation, l'Ontario se prépare pour une bataille contre Ottawa au sujet de ce programme de transferts fédéral.

Mardi, Dalton McGuinty, le premier ministre de l'Ontario, où des élections auront lieu cet automne, a laissé entendre que la réorganisation du programme de péréquation pouvait être profitable tant pour sa province que pour le gouvernement fédéral.

Après avoir discuté avec un groupe d'entreprises à Brampton, M. McGuinty a rappelé que l'Ontario était la province contribuant le plus au programme de péréquation.

M. McGuinty compte faire valoir que les réseaux de la santé et de l'éducation pourraient être renforcés davantage et que l'innovation, la croissance économique et l'environnement pourraient profiter d'un soutien si sa province était en mesure de conserver un peu plus de son argent. Puis M. McGuinty a affirmé que son gouvernement allait continuer à aborder ces questions avec Ottawa.

Les propos du premier ministre ontarien surviennent après que la Chambre de commerce de l'Ontario l'eut exhorté à reprendre sa lutte au sujet de la péréquation à cause d'un rapport qui avance que la province est désavantagée en ce qui concerne l'éducation, les soins de santé et la garde d'enfants.

Le chef de la direction de l'organisation, Len Crispino, estime que le programme de péréquation, désuet, selon lui, a eu de graves conséquences pour la province. Selon M. Crispino, les citoyens de l'Ontario ont un accès plus restreint aux services de garde, paient davantage pour des études universitaires de premier cycle et ont moins d'infirmières que ceux des autres provinces, sauf une.

En 2008, l'Ontario a fait son entrée dans le groupe des provinces qui reçoivent des transferts du programme de péréquation. Cette année, la province recevra moins d'un milliard de dollars.