À la suite des critiques qui ont été émises par des officiers de la Gendarmerie royale du Canada (GRC), quant à l'attitude de leur commissaire, le Bloc québécois réclame qu'un comité parlementaire se penche sur la question.

La porte-parole du Bloc en matière de sécurité publique, Maria Mourani, a indiqué par voie de communiqué, jeudi, qu'elle souhaitait voir le comité étudier la situation lors d'une prochaine réunion. Une proposition appuyée par le Parti libéral.

Le commissaire de la GRC, William Elliott, a fait l'objet de plaintes sur son attitude de la part d'au moins deux officiers de haut rang, mais probablement aussi de cinq à huit autres officiers d'un échelon inférieur.

M. Elliott, premier civil à diriger la GRC, a été nommé par le premier ministre Stephen Harper, le 6 juillet 2007. Les deux officiers qui se sont prononcés publiquement lui reprocheraient notamment son arrogance et des abus de langage.

Plus tôt cette semaine, le greffier du Conseil privé, Wayne Wouters, a ordonné la tenue d'une «évaluation du milieu de travail» à la GRC. Mais les résultats de cette enquête ne seront pas rendus publics, puisqu'il s'agit d'un problème qui relève des ressources humaines, a fait savoir le gouvernement conservateur.

Mme Mourani demande donc que le comité de la sécurité publique de la Chambre des communes étudie la situation. À son avis, «le gouvernement ne doit pas se cacher derrière une évaluation interne pour tenter d'étouffer l'affaire».

Le Nouveau Parti démocratique (NPD), de son côté, attend de voir une «proposition concrète» du Bloc avant de se prononcer. Pour l'instant, on s'est simplement dit ouvert à toutes les options pour étudier la crise qui sévit à la GRC.