Un groupe de députés fédéraux a finalement commencé à examiner quelque 40 000 pages de documents secrets concernant les détenus afghans.

Un député et un substitut du Parti conservateur, du Parti libéral et du Bloc québécois, tous tenus au secret sous la foi du serment, ont commencé cette semaine à passer au peigne fin ces documents - près de sept mois après que les députés de l'opposition eurent présenté une motion exigeant l'accès aux documents, qui risquent de fournir matière à controverse.

Les trois éminents juristes qui formeront le comité devant décider quels documents seront rendus publics n'ont toutefois pas encore été nommés.

Les documents en question concernent les allégations de torture répétée par les autorités afghanes de détenus remis par l'armée canadienne.

Le Nouveau Parti démocratique a refusé de participer à l'étude des documents, faisant valoir que l'entente conclue entre le gouvernement et l'opposition ne concorde pas avec la décision rendue par le président de la Chambre des communes sur le sujet.

L'entente prévoit que le groupe de députés pourra consulter la plupart des documents et décider s'ils sont pertinents dans le dossier de torture présumée.

Le comité de juristes devra décider sous quelle forme les documents retenus seront rendus publics. Les documents susceptibles de mettre en péril la sécurité nationale, les relations internationales du Canada ou la vie de soldats en Afghanistan pourront être divulgués sous forme de résumés ou être censurés.