L'avocat de l'un des hommes accusés d'avoir commis un attentat à la bombe contre une banque d'Ottawa a reproché au gouvernement, lundi, d'avoir fait des commentaires sur les accusations portées dans le cadre de cette affaire.

Lawrence Greenspoon a affirmé lundi que les personnalités publiques n'avaient pas à se prononcer sur les affaires judiciaires avant les tribunaux, faisant remarquer que la présomption d'innocence constituait «un pilier fondamental de notre système de justice pénale».

M. Greenspoon, qui représente Roger Clement, un résidant d'Ottawa âgé de 58 ans, a estimé «à tout le moins inapproprié» que des personnalités publiques fassent des commentaires sur la nature d'accusations une fois celles-ci connues.

Dans un communiqué émis dimanche, le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews, a loué la police peu après qu'elle eut tenu une conférence de presse pour annoncer les accusations portées contre Clement et deux autres hommes d'Ottawa.

«Je loue les organismes d'application de loi pour leur collaboration exceptionnelle entre eux qui a mené à ces arrestations», a déclaré le ministre.

«Grâce à leur dévouement et à leurs efforts inlassables, les services de police ont encore une fois réussi à accroître la sécurité dans nos collectivités», a-t-il ajouté.

Clement, un fonctionnaire à la retraite, et Matthew Morgan-Brown, un militant de longue date âgé de 32 ans, sont accusés d'incendie criminel ayant causé des dommages, de possession de matériel incendiaire, d'utilisation d'explosifs avec l'intention de causer des dommages matériels, ainsi que de méfait.

L'ingénieur Claude Haridge, 50 ans, a été accusé d'entreposage négligent et de manipulation de munitions, à la suite d'une saisie faite par la police.

Un regroupement opposé à l'ordre établi ayant pour nom FFFC-Ottawa a revendiqué la responsabilité de l'attentat perpétré contre une succursale de la Banque Royale à Ottawa, le 18 mai. Il a promis de poser d'autres gestes d'éclat lors des sommets du G8 et du G20, cette semaine.