L'étanchéité de la frontière canado-américaine pourrait être de nouveau remise en question, alors qu'un tribunal américain enquête sur les agissements d'un présumé terroriste qui aurait séjourné à de nombreuses reprises au Canada.

Accusé de complot pour commettre des actes terroristes sur le sol américain, Najibullah Zazi, d'origine afghane, est soupçonné par les Américains d'avoir peut-être cherché à bâtir des cellules terroristes au Canada, selon la chaîne télévisée américaine ABC, qui a suivi les audiences à Denver, hier.

 

Interrogé à savoir si ces informations, si elles s'avèrent vraies, nuiront à la fluidité des passagers et des marchandises à la frontière canado-américaine, le premier ministre canadien, Stephen Harper, a réitéré hier son engagement à travailler d'arrache-pied avec les États-Unis pour enrayer les menaces à la sécurité nationale, d'un côté de la frontière comme de l'autre.

«Je ne peux pas commenter des cas individuels qui se retrouvent devant les tribunaux, a dit M. Harper, en marge du sommet du G20, à Pittsburgh. Mais le fait est que le Canada prend très au sérieux les menaces à la sécurité nationale et nous travaillons en étroite collaboration avec nos alliés, principalement notre voisin américain, sur les menaces qui traversent nos frontières.»

«Les menaces à la sécurité nationale aux États-Unis sont des menaces à la sécurité nationale du Canada», a ajouté le premier ministre.

Les informations selon lesquelles le présumé terroriste aurait voyagé régulièrement au Canada ont été révélées pendant les audiences, sans que davantage de détails aient été divulgués, sur la fréquence ou les endroits visités.

Toutefois, le procureur de la Couronne, Tim Neff, a estimé que les fréquents voyages de Zazi au Canada et au Pakistan le rendaient susceptible de représenter un risque de fuite s'il était libéré dans la communauté en attendant son procès.

Les autorités américaines soupçonnent Zazi d'avoir planifié un attentat terroriste pour commémorer les attaques du 11 septembre 2001, à la même date cette année.

Avec l'Agence France-Presse