Le nouveau ministre responsable de la métropole et nouveau lieutenant québécois de Stephen Harper, Christian Paradis, entend travailler d'ici les prochaines élections pour permettre aux conservateurs d'augmenter leurs appuis dans la province et d'aller chercher au moins un siège dans la métropole.

M. Paradis a gagné gros lors de la formation du nouveau conseil des ministres, hier. Le député de la circonscription de Mégantic-l'Érable, dans le centre-du-Québec, a été nommé lieutenant québécois de Stephen Harper et ministre responsable de Montréal, en plus de conserver son portefeuille de ministre des travaux publics.

 

Ce n'est pas une mince tâche qui attend celui qui, jusqu'à juin dernier, n'avait occupé au plus qu'un poste de secrétaire d'état à l'agriculture et qui, de son propre aveu, n'est pas très familier avec Montréal.

«Je n'irai pas vous dire que je suis un montréalais. Vous savez que j'habite à 235 kilomètres de Montréal», a-t-il indiqué.

Le nouveau bras droit de Stephen Harper au Québec et à Montréal entend néanmoins aborder ses nouvelles responsabilités avec une attitude d'ouverture et de collaboration. «Lorsque j'ai été nommé comme secrétaire d'état à l'agriculture, je n'(avais) rien d'un agriculteur, a-t-il souligné. Je suis arrivé là et j'ai dit aux gens: instruisez-moi. Je suis là pour vous aider, c'est un mandat que j'ai.»

Organisation politique

Christian Paradis est né, a grandi et a fondé une famille à Thetford Mines. Il a étudié aux universités de Sherbrooke et Laval, à Québec. Avant de se présenter comme candidat conservateur, en 2005, il travaillait comme avocat dans une firme de Thetford Mines fondée par son père. Il était aussi président de la chambre de commerce et d'industrie de l'amiante.

En point de presse au parlement, hier, il a dit vouloir commencer à plancher sur-le-champ à ses nouveaux travaux. Déjà, un entretien téléphonique était prévu en fin de journée hier avec le maire de Montréal, Gérald Tremblay. Et il a dit vouloir parler avec le ministre du développement économique, Raymond Bachand, le plus rapidement possible.

M. Paradis souhaite entre autres aborder la question du grand prix de Montréal avec les deux hommes. «Je vais voir ce que l'on peut faire», a-t-il seulement déclaré. Pour le reste, le nouveau lieutenant du Québec compte se pencher sur l'organisation conservatrice au Québec pour s'assurer de mieux faire aux prochaines élections.

Le parti conservateur a remporté 10 sièges dans la province, beaucoup moins que ce que les observateurs de la scène fédérale prévoyaient en début de campagne. «Mon travail est de faire en sorte que Montréal, la prochaine fois, ait un représentant. Et que les autres régions du Québec aient un représentant. Mais il y aura des questions qui devront se poser et des évaluations», a-t-il dit.

Christian Paradis souhaite éviter les étiquettes que l'on accole souvent aux conservateurs du Québec. «Je trouve ça tannant, a-t-il lancé. C'est tout le temps de dire: est-ce qu'il est adéquiste? est-ce qu'il est conservateur? moi, je suis un politicien fédéral conservateur. Je veux travailler avec les gens qui veulent travailler avec nous.»