(Québec) La ministre des Relations internationales, Martine Biron, rejette complètement l’idée formulée par 12 000 pétitionnaires de fermer le tout nouveau bureau du Québec à Tel-Aviv, alors que celui-ci est opéré depuis sa création à partir de Montréal en raison de la guerre entre Israël et le Hamas.

Mme Biron réagissait jeudi au dépôt d’une pétition signée par 12 000 citoyens du Québec, marrainée par la députée de Québec solidaire Ruba Ghazal, qui exige que le gouvernement n’ouvre pas son bureau « tant et aussi longtemps que le gouvernement israélien renie ses obligations imposées par le droit international envers le peuple palestinien et qu’il enfreint les résolutions des Nations unies et les accords de paix ».

En mêlée de presse, la ministre caquiste a rappelé que le bureau diplomatique du Québec était ouvert et opérationnel, même si l’ensemble de ses employés travaillaient depuis sa création, l’automne dernier, à partir de Montréal.

Mme Biron a également ajouté que ce bureau avait un mandat qui dépassait largement les frontières d’Israël et constituait plutôt une porte pour le Québec afin de faire affaire avec l’ensemble des pays du Moyen-Orient.

« Ce n’est pas un bureau à Israël. Le bureau est à Israël, mais l’idée, c’est la porte d’entrée du Moyen-Orient, c’est de s’installer dans cette région-là », a dit Mme Biron.

Le site internet de son ministère indique pourtant que le territoire couvert par le bureau est « Israël », tout simplement, et qu’il représente le Québec « en Israël » dans différents domaines relevant de ses sphères de compétences.

Le gouvernement Legault avait annoncé en août dernier l’ouverture de ce Bureau du Québec dans l’État juif, mais en octobre, après l’éclatement du conflit entre Israël et le Hamas, l’inauguration avait été reportée.

En novembre, la ministre Biron avait laissé planer l’incertitude sur l’avenir du Bureau, en écartant une ouverture à court ou moyen terme. Une ouverture à court terme n’est toujours pas dans les plans.

Avec La Presse Canadienne