(Thetford Mines) Au plus bas dans les sondages, Marc Tanguay reste malgré tout convaincu que le discours et les valeurs défendues par le Parti libéral du Québec (PLQ) résonnent dans le cœur des Québécois.

Au terme d’un caucus présessionnel de trois jours, qui s’est déroulé de mardi à jeudi à Thetford Mines, le chef par intérim de l’opposition officielle a terminé son point de presse de clôture sans grande annonce ni engagement. Il a plutôt réitéré que les libéraux défendront cet hiver l’économie au Parlement.

Selon lui, la défense des intérêts des petites et moyennes entreprises lui permettra de se distinguer des souverainistes du Parti québécois (PQ) et de Québec solidaire (QS), mais aussi face au gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui préfère les « gros deals » au détriment des régions.

Tout au long de son séjour en Chaudière-Appalaches, le caucus libéral a été teinté des interventions médiatiques de l’ancien maire de Montréal, Denis Coderre, qui prépare en coulisse son entrée dans la course à la direction du parti. Marc Tanguay ne demande pas à ce dernier de clarifier ses intentions et s’accommode qu’il attende son retour de Compostelle, au mois de mai, avant de se lancer. L’élection du prochain chef est prévue en 2025.

Au cours de l’hiver, les déclarations de M. Coderre ne risquent pas de dévier les messages des libéraux au Salon bleu, selon le chef par intérim du PLQ. Pourquoi ?

« Parce que nos messages sont clairs. Parce qu’on incarne les valeurs libérales. Parce qu’on a un discours qui résonne dans le cœur des gens, dans le cœur des Québécoises et des Québécois », a-t-il répondu.

En décembre dernier, un sondage réalisé par la firme Léger plaçait le PLQ à 14 % des intentions de vote à l’échelle provinciale, derrière Québec solidaire (17 %), la Coalition avenir Québec (25 %) et le Parti québécois (31 %). Seul le Parti conservateur affichait un pourcentage d’appui plus faible, à 11 %.

Des ponts à rebâtir

Mardi, avant l’ouverture du caucus, les députés libéraux ont d’ailleurs parcouru la ville de Thetford Mines pour rencontrer des intervenants économiques, communautaires et politiques.

Dans cette région, qui a longtemps été représentée par l’ancien ministre libéral Laurent Lessard, qui a également été maire de la municipalité, la pente à remonter est abrupte pour les libéraux.

En 2022, lors du dernier scrutin, le PLQ a terminé en dernière position de tous les partis dans la circonscription de Lotbinière-Frontenac, récoltant un peu moins de 6 % des appuis, derrière le Parti québécois (9 %), Québec solidaire (9 %), le Parti conservateur (32 %) et la CAQ (44 %).

Afficher une fierté fédéraliste

L’appartenance du Québec au Canada sera également affichée fièrement par les libéraux cet hiver, a dit Marc Tanguay, alors que le Parti québécois de Paul St-Pierre Plamondon – qui promet un référendum dans un premier mandat, s’il prend le pouvoir en 2026 – a le vent dans les voiles.

Aux aspirants candidats qui pourraient se lancer dans la course, Marc Tanguay affirme qu’ils sont libres de proposer une nouvelle ronde de négociations constitutionnelles avec le fédéral.

« Il faut au Québec que l’on participe à la fédération canadienne. Il faut relancer le Conseil de la fédération. Il faut relancer les ententes intergouvernementales canadiennes. Il faut faire vivre le pays », a-t-il dit.