(Québec) Le premier ministre François Legault soutient que la ligne de parti est essentielle dans une formation politique.

« Au caucus, on peut dire tout ce qu’on pense, mais à un moment donné on prend une décision et tout le monde doit être solidaire. C’est une question de jouer en équipe. […] C’est important pour la solidité du parti et c’est comme ça dans tous les partis », a-t-il affirmé en point de presse, jeudi.

Il réagissait à la sortie de son ancienne députée Émilie Foster, qui a affirmé mercredi que les députés d’arrière-ban sont « écrasés » et réduits au « silence complet » par la ligne de parti.

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PHOTO ÉRICK LABBÉ, ARCHIVES LE SOLEIL

Émilie Foster

« Le simple député, écrasé par le contrôle des communications et la ligne de parti, perd de plus en plus de pouvoirs dans notre démocratie. Ça devrait nous inquiéter », a-t-elle écrit dans un article de la revue « Options politiques ».

« Je vous le dis, dans les caucus de la Coalition avenir Québec, ce n’est pas unanime les opinions sur les différents sujets », a assuré le premier ministre.

« Les députés peuvent dire ce qu’ils veulent »

Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, pense, pour sa part, que les députés peuvent s’exprimer librement.

« Les députés peuvent dire ce qu’ils veulent quand même. On n’est pas là à leur dire :’’dites ça, ne dites pas ça’’. Mais on joint un parti politique et les lignes de parti, ça fait partie de la politique. Je ne suis pas sûr que c’était différent dans les anciens partis », a affirmé M. Fitzgibbon.

Mme Foster a également été mal à l’aise lorsqu’elle a dû voter contre un rapport de la commissaire à l’éthique qui blâmait le ministre Fitzgibbon. « Moi comme députée, je ne peux pas dire que ç’a été une partie de plaisir. La ligne de parti est quand même assez invasive », a-t-elle relaté mercredi.

« Mme Foster, j’espère qu’elle est heureuse dans ce qu’elle fait maintenant. Je pense qu’elle semble l’être. Tant mieux pour elle », a dit le ministre Fitzgibbon.

Émilie Foster est aujourd’hui professeure associée à l’Université Carleton. Elle a représenté la circonscription de Charlevoix–Côte-de-Beaupré de 2018 à 2022.