Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé dimanche que des élections partielles se tiendront dans quatre circonscriptions le 19 juin prochain, dont Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, où le successeur potentiel de Marc Garneau devrait être connu dès lundi.

Outre cette circonscription de l’ouest de Montréal, un scrutin sera également tenu dans Oxford, en Ontario, ainsi que dans Portage-Lisgar et Winnipeg–Centre-Sud, au Manitoba. Dans Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, l’élection partielle aura pour but de remplacer Marc Garneau, qui avait annoncé au début du mois de mars qu’il quittait la vie politique.

L’ancien ministre des Affaires étrangères, qui a aussi été ministre des Transports pendant cinq ans dans le gouvernement Trudeau avant de prendre les commandes de la diplomatie canadienne en janvier 2021, avait quitté officiellement ses fonctions de député après avoir prononcé un discours d’adieu rempli d’émotions à la Chambre des communes.

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Dans Notre-Dame-de-Grâce–Westmount, l’élection partielle aura pour but de remplacer Marc Garneau, qui avait annoncé au début du mois de mars qu’il quittait la vie politique.

Dans une récente entrevue accordée à La Presse, M. Garneau avait clairement indiqué qu’il n’aurait pas brigué les suffrages au dernier scrutin si le premier ministre l’avait informé qu’il ne ferait plus partie du Conseil des ministres. Il avait déjà convenu avec sa famille que la campagne de 2019 serait la dernière et qu’il rentrerait dans ses terres au terme de ce mandat.

Un vote doit d’ailleurs être tenu lundi jusqu’à 19 h par les membres du Parti libéral du Canada (PLC), afin de déterminer qui sera le candidat libéral succédant à M. Garneau dans ce château fort libéral de la métropole. L’ex-présidente du parti Anna Gainey part favorite, selon plusieurs observateurs. La ministre actuelle des Affaires étrangères, Mélanie Joly, lui a d’ailleurs offert son appui plus tôt cette semaine, en parlant d’une « libérale dévouée ».

Bernier retente sa chance

À l’échelle du pays, plusieurs autres luttes seront toutefois à suivre. Dans Portage-Lisgar, où l’ancienne cheffe par intérim des conservateurs Candice Bergen a quitté la vie politique en février, le chef du Parti populaire du Canada, Maxime Bernier, tentera notamment de se faire élire.

Le principal intéressé a officiellement lancé sa campagne vendredi en conférence de presse, promettant « de toujours se battre pour tous les Canadiens ». « Je suis votre homme. Je ne vais pas changer et je ne ferai pas de compromis », a-t-il dit dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux.

Dans Winnipeg–Centre-Sud, Ben Carr, fils de l’ancien ministre Jim Carr qui s’est éteint au mois de décembre, tentera de son côté de succéder à son père en se faisant élire comme député de la circonscription. À l’exception du mandat de 2011-2015, cette circonscription a été libérale depuis la fin des années 1980.

Chose certaine : les enjeux seront grands. Ces élections partielles représenteront un test pour le gouvernement minoritaire de Justin Trudeau, secoué par plusieurs controverses ces derniers mois, dont l’ingérence étrangère. Chez les conservateurs, ce sera l’occasion pour le chef Pierre Poilievre de faire des gains cruciaux à la veille d’une prochaine élection fédérale.