(Edmonton) La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, propose une nouvelle version des raisons entourant une conversation téléphonique avec Art Pawlowski au cours de laquelle tous deux ont discuté du dossier judiciaire, lié à la pandémie de COVID-19, du controversé pasteur de rue.

Mme Smith a déclaré à son émission radio de tribune téléphonique du samedi matin qu’elle avait accepté le coup de téléphone de Pawlowski parce qu’elle croyait que celui-ci l’appelait à titre de chef d’un parti politique, le Parti de l’indépendance de l’Alberta.

Elle a rapporté que lorsque la discussion a dévié sur l’affaire judiciaire de Pawlowski, elle lui a mentionné qu’elle avait tenté de lui obtenir une amnistie, mais des responsables du ministère de la Justice lui ont dit que la cause devait suivre son cours de manière indépendante.

La conversation a été rapportée au NPD qui l’a diffusée aux journalistes le 29 mars, ce qui a incité Mme Smith à annoncer, il y a une semaine, qu’elle ne discuterait pas de la question publiquement. Elle envisage une poursuite en diffamation, et son avocat lui a conseillé de ne pas en parler.

Mme Smith avait précédemment souligné qu’il n’y avait rien de mal avec l’entretien téléphonique, car elle avait publiquement promis d’examiner les cas liés à la COVID-19 au nom de l’accusé. Elle a toutefois déclaré jeudi que, même si aucun politicien ne devrait discuter d’affaires pénales avec l’accusé avant le procès, son appel avec Art Pawlowski était acceptable.

Les experts juridiques disent que l’appel était une violation claire du mur pare-feu entre les politiciens et le système judiciaire, notant que Mme Smith a été entendue partager des détails internes sur la stratégie de la Couronne, promettant de faire des enquêtes au nom de Pawlowski et de lui faire rapport tout en lui disant que les accusations contre lui étaient politiquement motivées.