(Québec) Les grands acteurs de l’agroalimentaire doivent venir justifier la hausse exorbitante du panier d’épicerie au Québec, a réclamé jeudi l’opposition officielle à l’Assemblée nationale.

Au lendemain de la comparution aux Communes à Ottawa des grands patrons des supermarchés, le Parti libéral du Québec (PLQ) exige à son tour de pouvoir griller les dirigeants de l’industrie. Il faut comprendre pourquoi la facture a explosé, a justifié le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay.

« C’est le rôle des parlementaires, c’est notre job de faire ça », a-t-il déclaré en entrevue avec La Presse Canadienne jeudi.

« On veut comprendre comment ça fonctionne, comment le transfert du coût à la facture se fait. Et je pense que dans tout processus, il y a toujours la possibilité de voir si on peut améliorer les choses. »

Le Parti québécois (PQ) a rapidement indiqué par Twitter qu’il appuyait la demande du PLQ.

« Le prix de l’épicerie est insoutenable et carrément anxiogène pour les familles du Québec », a écrit le député libéral André Fortin, qui pilote la demande. Selon Statistique Canada, le prix des aliments a augmenté de 10,4 % entre janvier 2022 et janvier 2023.

Il a demandé officiellement d’entendre en commission parlementaire l’Union des producteurs agricoles (UPA), mais aussi les dirigeants de Metro, de Loblaw et de Sobeys/IGA.

Mais la liste ne s’arrête pas là. Le PLQ exige également que les éleveurs de porcs, de volaille et de bœuf, Olymel, la Fédération des producteurs de grains, les transformateurs de volaille, les abattoirs, les associations du camionnage et des transporteurs d’animaux vivants viennent s’expliquer.

Le Parlement fait actuellement relâche à Québec et reprendra ses travaux la semaine prochaine.

Une commission parlementaire devrait alors se pencher sur la demande de M. Fortin. Les députés caquistes, qui sont majoritaires dans les commissions, feront pencher la balance.