(Québec) La députée de Québec solidaire Ruba Ghazal souhaite que les femmes élues à l’Assemblée nationale signent une déclaration commune en soutien aux iraniennes, qui « subissent depuis des semaines une répression d’une violence inouïe ».

« Je propose que nous rédigions une Déclaration commune pour dénoncer la répression et la violence du régime, pour demander le retrait de la République islamique d’Iran de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies et pour exiger de mettre fin à toute discrimination et violence basée sur le genre », a écrit Mme Ghazal dans une lettre envoyée ce matin à toutes les femmes élues le 3 octobre dernier.

Elle souhaite que cette déclaration soit envoyée à « l’Organisation des Nations unies, au président iranien et au premier ministre du Canada ».

Dans ce message, elle rappelle que « depuis la mort de Mahsa Amini en septembre dernier lors de son arrestation par la police des mœurs à Téhéran, sous prétexte qu’elle ne portait pas le voile islamique de manière conforme au code vestimentaire imposé aux femmes », des manifestations éclatées un peu partout en Iran.

« Pour que la mort tragique de cette jeune femme de 22 ans et de centaines d’autres depuis le début de la répression, notamment des adolescents et adolescentes, ne soit pas vaine, nous avons le devoir moral d’agir », écrit-elle.

Ne pas sous-estimer des gestes

« Les Iraniens et Iraniennes ont besoin d’une multiplication d’actions pour faire pression sur le régime. Ça prend des pressions de l’international. […] Chaque geste compte. Il ne faut pas sous-estimer aucun geste », a expliqué la députée de Mercier en entrevue.

Elle souhaite une « rencontre transpartisane » entre femmes parlementaires. « Ce que je leur propose, c’est une déclaration commune, écrite. Mais il pourrait y avoir d’autres suggestions des élues. Ça va dépendre de cette rencontre », ajoute-t-elle.

Elle se dit extrêmement touchée par le courage des jeunes écolières iraniennes « qui enlèvent leur voile » et qui participent à des manifestations au péril de leur vie.

Mme Ghazal participera d’ailleurs samedi à une marche en solidarité avec les femmes iraniennes.