Le nouveau candidat du Parti conservateur du Québec dans Abitibi-Est, Maxym Perron-Tellier, a tenu des propos en faveur du port d’armes à feu par les citoyens pour se défendre de la vaccination obligatoire – qu’il compare à un viol – en décembre dernier. Du « second degré » et de la « caricature », selon lui.

« ​​Je n’ai jamais fait d’appel à la violence, assure le nouveau candidat conservateur de Val-d’Or Maxym Perron-Tellier au bout du fil. Je veux utiliser des moyens démocratiques. »

Une discussion sur la page Facebook de Maxym Perron-Tellier concernant le couvre-feu et la vaccination obligatoire a refait surface dimanche lorsqu’il a été apostrophé par des internautes.

La discussion Facebook visée a eu lieu le 31 décembre dernier, à l’occasion de l’alerte reçue sur les téléphones pour imposer le couvre-feu par le gouvernement du Québec. « C’est sérieux de faire une alerte d’urgence sur tous les appareils pour leur couvre-feu ? lance alors M. Perron-Tellier. On commence 2022 comme une belle république de banane… Ça sert aux urgences pour les vies en jeu, empêcher les gens de sortir va justement mettre plus de vie en jeu avec la dépression et le suicide. »

Des amis de longue date commentent ensuite la publication de M. Perron-Tellier. Une personne évoque une « Troisième guerre mondiale ». En réponse, M. Perron-Tellier affirme que « Si ça continue, le gouvernement va lancer des bombes vaccinales sur la population ».

Peu après, M. Perron-Tellier renchérit : « Si c’est une idée qui permet à la population de prendre les armes contre le gouvernement de façon légale en ce qui concerne le droit international, je n’y vois pas de problème. On pourra se défendre et les faire tomber rendu là. »

CAPTURE D’ÉCRAN DU COMPTE FACEBOOK DU CANDIDAT

« Humour et exagération », selon Maxym Perron-Tellier

« J’ai utilisé l’humour, l’exagération et la satire pour changer la perception [des gens à qui je parlais], affirme Maxym Perron-Tellier. Et pour dire quelque chose de comique à travers ce jour de l’An là où on avait reçu une alerte par texto. »

Le candidat conservateur reconnaît que ces propos auraient dû être tenus par une discussion privée avec ses contacts de longue date.

À son sens, le port d’armes à feu par des citoyens n’est valable que dans des situations comme celle en Ukraine, face à l’invasion russe. « ​​Les armes, c’est à l’extrême [des moyens à utiliser] », estime-t-il.

Vaccination obligatoire et viol

Le même soir, Maxym Perron-Tellier a comparé en ligne la vaccination obligatoire au viol. « Pour l’année prochaine, ne venez pas me parler de défenses des personnes qui subissent un viol, si vous êtes en faveur d’obliger une substance chimique d’entrer dans quelqu’un. C’est littéralement la définition de viol, a-t-il écrit. Finalement, la gauche avait raison. Il y a bien une culture du viol au Québec. »

M. Perron-Tellier reconnaît que sa publication visait à provoquer un débat.

J’utilisais la définition large de viol, du mot violer, et la notion de consentement où on dit que le corps de chaque personne est un sanctuaire inviolable.

Maxym Perron-Tellier

Une approche peut-être « maladroite », reconnaît-il en entrevue. Par ailleurs, le candidat affirme ne pas être contre la vaccination, mais bien l’obligation vaccinale qui était débattue publiquement à ce moment-là. « Je veux que ce soit la liberté de choix qui prime. »

Maxym Perron-Tellier a été annoncé comme candidat pour le Parti conservateur du Québec d’Éric Duhaime le 11 juillet dernier. Il s’agit de sa deuxième tentative en politique provinciale. En 2014, alors âgé de 20 ans, il avait amassé 1 % des voix, selon le journal Le Citoyen.