La dame au centre d’une publicité controversée de la Coalition avenir Québec diffusée en masse ces derniers jours avait refusé d’être payée, se défend le parti après avoir été la cible d’accusations d’abus financier.

Dans un long message publié sur Facebook dimanche, le parti du premier ministre François Legault est revenu sur le contexte de la production de cette publicité, diffusée sur de nombreuses plateformes depuis quelques semaines.

Cette sortie fait suite à la publication, dans les pages du quotidien Le Devoir, d’une lettre d’opinion de la fille de la femme de près de 80 ans, Chantal Landry, voulant que sa mère n’ait pas reçu une compensation financière suffisante pour sa participation à cette publicité dont la diffusion est maintenant terminée.

Lisez la lettre publiée dans Le Devoir

« Je suis déçue qu’en 2022, dans une province apparemment égalitaire, un gouvernement [de surcroît] profite d’une femme pauvre et peu scolarisée en lui faisant croire que 250 $, c’est le juste tarif pour utiliser cette vidéo ‟planifiée” à des fins publicitaires », y écrit-elle.

La CAQ se défend

Or, contrairement à ce qu’affirme Chantal Landry dans sa lettre, sa mère n’aurait pas reçu 250 $, mais plutôt 500 $ pour sa participation à la publicité, a affirmé la directrice générale de la Coalition avenir Québec (CAQ), Brigitte Legault, lundi.

« Jusqu’à la publication de sa lettre ouverte, la fille de la Dame, soit Mme Landry, n’a jamais tenté de nous joindre afin de nous faire part de son point de vue. Nous avons été surpris et peinés en lisant ce texte. Si la Dame manifeste un inconfort quelconque, nous trouverons une solution qui sera satisfaisante pour elle et sa famille », indique-t-elle.

La dame en question avait participé à une publicité de type « vox pop » diffusée par la CAQ lors de la dernière campagne électorale, en 2018. Elle avait alors accepté une somme de 100 $ offerte à tous les participants.

« Cette fois-ci, après avoir accepté un nouvel entretien, elle a refusé d’être compensée. Notre équipe de production a cependant insisté pour lui verser un montant symbolique de 250 $ pour chaque vidéo qui serait éventuellement diffusée. Elle a finalement accepté et aura reçu 500 $ en tout », poursuit Brigitte Legault.

Qui plus est, elle affirme qu’il « a toujours été clair que l’entretien serait utilisé en publicité » et que la dame avait parlé « franchement, avec son cœur et sa verve habituelle ».

La CAQ rappelle qu’elle a payé entièrement pour la production de cette publicité.

La fille de la citoyenne au cœur de la publicité, Chantal Landry, n’avait pas répondu à une demande d’entrevue envoyée par courriel au moment de publier cet article.