(Québec) Une employée politique du gouvernement Legault et une ex-mairesse représenteront la Coalition avenir Québec (CAQ) dans deux circonscriptions du Bas-Saint-Laurent aux élections générales de l’automne.

L’attachée de presse de la ministre du Tourisme Caroline Proulx, Amélie Dionne, briguera les suffrages dans Rivière-du-Loup–Témiscouata, une circonscription détenue par la CAQ depuis 2018.

L’actuel député du coin, Denis Tardif, a annoncé la semaine dernière qu’il quittera la vie politique à la fin du présent mandat en raison d’ennuis de santé.

Depuis l’arrivée au pouvoir de la CAQ, Amélie Dionne a travaillé au bureau de M. Tardif, puis au cabinet de l’ex-ministre Marie-Eve Proulx avant de passer au Tourisme. Elle est la fille d’un ancien maire dans la région, Jean-Guy Dionne, et la sœur de Manuel Dionne, directeur des relations médias du premier ministre François Legault.

En 2013, elle a tenté sans succès de devenir mairesse de Rivière-du-Loup, où elle a été conseillère municipale pendant quatre ans.

Dans Rimouski, François Legault a recruté l’ex-mairesse de Sainte-Luce Maïté Blanchette Vézina. Cette avocate de formation, dans la trentaine, vient tout juste de démissionner de son poste de directrice de Centraide Bas-Saint-Laurent.

Le député local, l’ex-péquiste Harold LeBel, a annoncé le mois dernier qu’il ne sera pas candidat aux élections. Accusé d’agression sexuelle pour des évènements qui se seraient produits en 2017, il aura son procès à l'automne.

La CAQ a de bonnes chances de ravir Rimouski au Parti québécois, selon le site de projections électorales Qc125. Trois personnes briguent l’investiture péquiste dans cette circonscription : le propriétaire du journal Le Soir et ex-employé politique de M. LeBel, Samuel Ouellet, l’ambulancier Marc-Olivier Plante et un retraité de Mines Gaspé, Fernand Clavette.

Le premier ministre François Legault annoncera cette semaine les candidatures d’Amélie Dionne et de Maïté Blanchette Vézina dans le cadre d’une tournée dans l’Est.

Départs en rafale

Mardi, il a confirmé que sa députée Émilie Foster (Charlevoix–Côte-de-Beaupré) ne sollicitera pas un deuxième mandat. C’est un cinquième départ à la CAQ en un peu moins d’un mois.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

Émilie Foster, députée de Charlevoix–Côte-de-Beaupré

Il y a deux semaines, le gouvernement a précipité l’annonce des départs des ministres Marguerite Blais et Danielle McCann, au moment où elles étaient ciblées par les attaques de l’opposition quant à la gestion des CHSLD lors de la première vague de la pandémie.

Dans Verchères, Suzanne Dansereau cède son siège et François Legault a dévoilé le 4 avril sa nouvelle candidate, l’ex-mairesse de Sainte-Julie et ancienne présidente de l’Union des municipalités du Québec Suzanne Roy.

Le départ d’Émilie Foster, contrairement aux autres, est plus surprenant. L’élue de 42 ans ne faisait pas partie de la liste des députés susceptibles de ne pas se représenter. Claire IsaBelle (Huntingdon) et MarieChantal Chassé (Châteauguay) n’ont toujours pas fait part de leurs intentions, par exemple. Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé (La Prairie), maintient le suspense.

Les annonces se multiplient à l’approche des élections générales du 3 octobre. C’est environ la moitié du caucus libéral qui ne devrait pas être sur les rangs aux prochaines élections ; neuf députés ont annoncé leur départ jusqu’ici.

Au Parti québécois, Lorraine Richard (Duplessis) et Sylvain Gaudreault (Jonquière) ont annoncé qu’ils ne se représenteront pas. Catherine Dorion, députée de Québec solidaire dans Taschereau, ne sollicitera pas un deuxième mandat.