(Québec) Le Parti québécois se désole de la « symbolique nauséabonde » qu’instille la tenue possible de cinq matchs des Sénateurs d’Ottawa au Centre Vidéotron à Québec.

« Ce qui est insultant, c’est que les sénateurs d’Ottawa viennent jouer à la place de nos Nordiques », a déploré le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon en point de presse mercredi.

Le gouvernement Legault a confirmé au matin son intérêt pour que les Sénateurs d’Ottawa présentent cinq matchs au Centre Vidéotron de Québec la saison prochaine. Des discussions sont amorcées avec la Ligue nationale de hockey, Québecor et les Sénateurs, rapportait La Presse.

Pour M. St-Pierre Plamondon, un partisan des Nordiques, qui a vécu « des batailles dans la cour d’école primaire » contre des fans des Canadiens de Montréal, il s’agit toutefois d’une « symbolique est nauséabonde compte tenu du vrai marché pour le hockey qu’il y a à Québec ».

« Je pense que l’âme du hockey dans la ville de Québec est tellement là, que tu n’auras pas besoin d’incitatif [financiers] », a-t-il lancé. Pour le Parti québécois, pas question de mettre d’argent public dans l’aventure, mais il semble aller de soi que ce ne sera pas nécessaire, croit-il.

« Vous n’avez pas besoin de fonds publics ou d’une stratégie pour remplir à Québec pour une game de hockey de la ligne nationale. […] C’est sûr que les gens vont y aller », a-t-il dit.

Le Parti libéral et Québec solidaire s’opposent également à toute forme d’aide publique pour le hockey professionnel. « Il y a d’énormes priorités. On doit réinvestir de manière importante dans l’éducation, dans la santé, en matière d’environnement. Je pense qu’on a plusieurs priorités auxquelles on fait face », a affirmé la cheffe libérale Dominique Anglade.

Le chef parlementaire de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois souligne pour sa part qu’il est un « grand fan de sport professionnel », mais que ce sont des « activités privées qui devraient être financées par de l’argent privé ». « On est dans une situation où on a un système de santé à reconstruire, ou il faut s’occuper de l’environnement, et des ainés, je pense que c’est à ça que doit servir l’argent public », a dit M. Nadeau-Dubois.