L’ancien premier ministre du Québec Jean Charest a rencontré ses militants à Laval, jeudi, dans le cadre de sa campagne « Bâti pour gagner » pour la direction du Parti conservateur du Canada.

« Mon nom est Jean Charest, et je serai le 10 septembre prochain le chef du Parti conservateur » du Canada, a affirmé le candidat devant ses militants au Château Royal. Les centaines de partisans ont scandé « Charest ! Charest ! Charest ! » en l’accueillant dans la salle bondée. Le politicien a pris part « avec émotion » à ce rassemblement, pour lancer « la partie québécoise de cette course au leadership ». Il participera à un évènement ce vendredi à Québec et samedi à Sherbrooke.

Après avoir été premier ministre du Québec de 2003 à 2012 sous la bannière libérale, M. Charest effectue un retour en politique fédérale. Il y a évolué de 1984 à 1998. Dans la course à la succession d’Erin O’Toole, chassé de son poste à l’issue d’un vote de confiance, au moins sept candidats se présentent, en plus de Jean Charest. Parmi eux, on compte notamment le maire de Brampton, Patrick Brown, ainsi que le député fédéral de la région d’Ottawa Pierre Poilievre.

Durant la soirée, la commentatrice politique Tasha Kheiriddin a qualifié Jean Charest de « visionnaire et [de] rassembleur ». Le parti est à la « croisée des chemins », a-t-elle affirmé. « On peut choisir le repli sur soi, la fermeture d’esprit et la route de la division, ou on peut choisir l’avenir, a-t-elle fait valoir. Un avenir qui comprend les jeunes, les femmes, la communauté LGBTQ et les nouveaux Canadiens. » Mme Kheiriddin a renoncé à briguer la chefferie du Parti conservateur du Canada pour se ranger derrière M. Charest.

PHOTO CATHERINE LEFEBVRE, COLLABORATION SPÉCIALE

Jean Charest a serré quelques mains lors de l’évènement.

Un Canada « profondément divisé »

Durant son discours, Jean Charest a affirmé revenir en politique « parce que le Canada est profondément divisé ». Le politicien a donné l’exemple de l’Alberta, où il a lancé sa campagne pour la direction du parti, il y a deux semaines. Les Albertains « souffrent et se sentent rejetés », mis à l’écart par un gouvernement qui leur annonce des politiques qui ne semblent pas tenir compte de leurs intérêts, a-t-il affirmé.

En s’adressant aux Albertains, M. Charest a dit vouloir être le prochain chef du Parti conservateur du Canada, afin qu’ils reviennent « dans le giron canadien avec honneur et enthousiasme ».

Jean Charest a dit vouloir redonner au Canada « son leadership » sur la scène internationale. « Qui aurait pu croire il y a quelques années seulement que notre pays aurait si peu d’influence [à l’étranger], si peu de rayonnement ? », a-t-il déploré.

Avec la collaboration de Joël-Denis Bellavance, La Presse, et La Presse Canadienne