(Québec) Signe que l’année électorale est bel et bien entamée, les troupes libérales présentent trois nouvelles candidates à l’investiture dans Bourget, Mercier et Soulanges. Aucune de ces circonscriptions n’est détenue par le Parti libéral du Québec (PLQ).

La cheffe libérale, Dominique Anglade, a promis des investitures ouvertes dans une « bonne majorité » de circonscriptions de la province pour « redonner du pouvoir aux membres ». Ces nouvelles candidatures annoncées ce dimanche sont issues de ce processus ouvert lancé au début de février.

Christina Eyangos, Catherine Boundjia et Catherine St-Amour seront respectivement candidates à l’investiture dans Bourget, Mercier et Soulanges. Elles ont toutes un passé de militante. Mme Boundjia, ingénieure de formation, occupe d’ailleurs les fonctions de présidente de l’Association libérale de Mercier. De son côté, Catherine St-Amour est l’attachée politique du député de Marquette, Enrico Ciccone.

  • Christina Eyangos, candidate à l’investiture dans Bourget

    PHOTO FOURNIE PAR LE PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC

    Christina Eyangos, candidate à l’investiture dans Bourget

  • Catherine Boundjia, candidate à l’investiture dans Mercier

    PHOTO FOURNIE PAR LE PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC

    Catherine Boundjia, candidate à l’investiture dans Mercier

  • Catherine St-Amour, candidate à l’investiture dans Soulanges

    PHOTO FOURNIE PAR LE PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC

    Catherine St-Amour, candidate à l’investiture dans Soulanges

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Les libéraux ont perdu Soulanges en 2018 aux mains de la Coalition avenir Québec (CAQ). Le défi sera ardu dans Mercier, acquise à Québec solidaire depuis 2008, et dans Bourget, bastion péquiste qui est passé à la CAQ aux dernières élections. C’est dans cette circonscription que le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, tentera de se faire élire.

« Je veux vivre dans une société où on fait de la politique différemment de ce qu’on fait actuellement à Québec avec le premier ministre […] qui tient des propos qui ne devraient pas être prononcés dans une institution comme l’Assemblée nationale du Québec en 2022 », explique Christina Eyangos, intervenante communautaire dans le milieu scolaire.

Appelée à préciser sa pensée, la femme de 25 ans cite d’emblée le commentaire de jeudi dernier de François Legault, qui a traité de « mère Teresa » la députée de Québec solidaire Christine Labrie, alors que son micro était encore ouvert au Salon bleu. Celle-ci talonnait le gouvernement sur le sort économique des femmes qui ne peuvent réintégrer le marché du travail parce qu’elles n’ont pas de place en garderie.

En entrevue, Mme Anglade a aussi dénoncé les propos de M. Legault. Elle l’accuse également d’avoir fait du « mansplaining » lors de ses réponses en Chambre au sujet des tarifs d’Hydro-Québec. Elle estime que « ces comportements doivent changer », alors qu’il est toujours difficile d’attirer des femmes en politique.

« Quel genre de leadership est-ce qu’on veut avoir ? Est-ce qu’on veut avoir un leadership où on nous dit quoi faire, comment faire et pour qui voter, ou si on veut un leadership qui est à l’écoute et qui rassemble ? », demande la cheffe libérale.

Départs : un « plan de match établi »

Ces candidatures s’ajoutent à celle de l’ancienne mairesse de Chelsea Caryl Green, qui briguera l’investiture dans Gatineau. Dominique Anglade a aussi confirmé Chantal Gagnon dans Anjou–Louis-Riel, qui sera laissée vacante par l’ex-ministre Lise Thériault.

Les libéraux se préparent à l’annonce de départs, alors que plusieurs vétérans laissent planer le doute quant à leur avenir politique. C’est le cas de Christine St-Pierre, Kathleen Weil, Hélène David, Nicole Ménard, Pierre Arcand et Carlos J. Leitão. Sans compter Lise Thériault, Francine Charbonneau et Gaétan Barrette, qui ont déjà confirmé qu’ils ne seraient pas sur la ligne de départ en 2022.

« Il y a tout un plan de match qui est établi ; ce n’est certainement pas laissé au hasard », précise à ce sujet Mme Anglade. Alors qu’elle plafonne dans les sondages, la cheffe libérale assure que son travail sur le terrain et ses propositions « vont finir par transparaître » dans les intentions de vote.

« C’est sûr que tu veux que l’aiguille bouge, dans ton for intérieur. Ce n’est pas quelque chose de facile qu’on est en train de faire, mais encore une fois, c’est emballant et il ne faut jamais le perdre de vue », a souligné Mme Anglade.

Son parti récolte toujours environ 20 % des intentions de vote, selon différents sondages réalisés depuis l’automne dernier.