Le chef bloquiste Yves-François Blanchet a affirmé, mardi matin, que Jean Charest « a plaqué dans le dos» l’ensemble du Québec.

Il s’adonnait alors à une analogie sportive basée sur les joueurs de hockey quand des journalistes l’ont invité à partager son point de vue sur la possibilité que l’ancien premier ministre libéral du Québec se lance bientôt dans la course à la chefferie du Parti conservateur du Canada (PCC).

«Les joueurs de hockey, il y a en a qui sont très bons avec la rondelle (…) et il y a aussi ceux qui vont te plaquer dans le dos», a-t-il illustré en soulignant que M. Charest, qui songe sérieusement à briguer la direction du PCC, est un politicien qui a fait ses preuves.

M. Blanchet a notamment relevé que c’est lui qui a mis en place la bourse du carbone entre le Québec et la Californie, «encore reconnue comme un des moyens les plus efficaces de lutter contre les changements climatiques».

«Et qui sont les pires ennemis de la bourse du carbone entre la Californie et le Québec? Les conservateurs. Qu’est-ce qu’il s’en va faire là? Je ne la comprends pas», a lancé le chef bloquiste.

Appelé à indiquer s’il craignait une stratégie conservatrice qui viserait, avec Jean Charest comme chef, à rallier des orphelins politiques qui pourraient être sympathiques au Bloc québécois, M. Blanchet n’a montré aucun signe d’inquiétude.

«La dernière fois que quelqu’un a utilisé de façon ferme le mot orphelin politique, il a abouti chef de parti indépendantiste. Moi, je suis très heureux qu’il y ait des gens qui se sentent orphelins politiques au Québec parce qu’ils finissent par réaliser que l’avenir du Québec passe par sa souveraineté», a-t-il répondu.

Il a ajouté que le PCC a sans doute plus d’une seule stratégie dans les cartons et qu’il ne souhaite pas, en tant que chef bloquiste, se mettre à analyser la politique interne d’autres formations politiques que la sienne.