(Québec) Le gouvernement Legault retourne à la planche à dessin pour son projet de troisième lien autoroutier entre Québec et Lévis et songe à diminuer le nombre de voies prévues pour les automobilistes dans ce tunnel qui devait coûter jusqu’à 10 milliards.

« Le ministre des Transports est en train de voir si ça prend deux voies de plus, quatre voies de plus. Est-ce qu’au total, on a besoin de deux voies, quatre voies, six voies ? C’est ce qu’on est en train de regarder », a lancé le premier ministre François Legault jeudi.

« On va évaluer, on va évaluer. Puis, dans les prochains mois, on va être capables de donner un estimé pas mal précis de combien le projet ajusté va coûter », a ajouté M. Legault, qui répondait au chef parlementaire de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois.

« Disons, là, qu’il y a une ouverture chez Québec solidaire pour avoir au moins deux voies pour le transport en commun du centre-ville de Québec au centre-ville de Lévis. Il reste maintenant à les convaincre qu’on a aussi besoin d’avoir des voies additionnelles pour le transport, éventuellement, des autos électriques », a indiqué le premier ministre.

Il a également souligné qu’il « regardait différents scénarios » avec le maire de Québec, Bruno Marchand, et le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.

Coût du projet

Le député de Québec solidaire, lui, veut toutefois connaître le coût du projet avant les élections. « Les élections, c’est dans quelques mois. Il ne joue pas avec l’argent d’Air Transat, il joue avec l’argent des Québécois. Je lui demande combien va coûter son projet de troisième lien aux contribuables du Québec », avait lancé M. Nadeau-Dubois.

En mai 2021, François Legault avait présenté son projet de tunnel, d’une longueur de 8,3 km, qui devait relier l’autoroute 20 près de Lévis à l’autoroute Laurentienne à Québec, à proximité du Centre Vidéotron. Ce projet était constitué d’un tunnel de deux étages comptant chacun trois voies de circulation, dont une réservée aux autobus électriques. Québec affirmait alors qu’entre 50 000 et 55 000 véhicules allaient l’emprunter chaque jour.