(Québec) Le ministre responsable de la Langue française, Simon Jolin-Barrette, qui promet de déposer dans les prochaines semaines un plan « costaud » pour moderniser la loi 101, annonce que Québec communiquera à l’avenir « uniquement en français » dans ses communications écrites « avec les personnes morales établies au Québec et avec les autres gouvernements ».

Pour ce faire, M. Jolin-Barrette mettra en vigueur dans un an, le 5 mai 2022, l’article 1 de loi 104, Loi modifiant la Charte de la langue française, adoptée par l’Assemblée nationale en… 2002 ! « Cet article précise que l’Administration - ce qui inclut le gouvernement, ses ministères, les organismes gouvernementaux, municipaux et scolaires ainsi que les établissements de santé et de services sociaux - doit utiliser uniquement le français dans ses communications écrites », rappelle-t-on jeudi par voie de communiqué.

Le ministre responsable de la Langue française a affirmé que cette façon de faire permettra d’accroître « l’exemplarité de l’État québécois dans son utilisation de la langue française ».

« L’utilisation exclusive du français dans les communications de l’État permet de réaffirmer le statut officiel de la langue française au Québec », a affirmé le ministre par voie de communiqué.

Or, des « conditions ou [des] circonstances » pourraient permettre à Québec de communiquer dans une autre langue que le français. Le gouvernement précise que « la loi 104 confère […] le pouvoir de déterminer, par règlement, les cas, les conditions ou les circonstances où une autre langue peut être utilisée, en plus du français, dans les communications visées », ce qui explique pourquoi « l’entrée en vigueur de l’article 1 de la loi 104 est prévue l’an prochain afin que le processus d’élaboration de ce règlement d’application soit mené à terme ».

Cette nouvelle survient alors que le ministre Jolin-Barrette répondait jeudi aux questions des oppositions dans le cadre de l’étude des crédits de son ministère pour le volet de la langue française.

La semaine dernière, François Legault a donné des indices sur l’importante réforme que son gouvernement souhaite déposer d’ici la fin de la session parlementaire afin de moderniser la Charte de la langue française. En commission parlementaire, le premier ministre a affirmé qu’il pourrait invoquer la clause dérogatoire, notamment en matière d’affichage.