(Québec) La ministre Marie-Eve Proulx pourrait échapper à une comparution au tribunal vendredi, en vertu d’une conciliation en cours actuellement.

Deux plaintes ont été déposées contre elle au Tribunal administratif du travail par un ex-employé de son bureau de circonscription de Côte-du-Sud, Christian Picard : une pour harcèlement psychologique et une autre pour congédiement pour cause de maladie ou d’accident.

Contacté en mars, M. Picard avait alors refusé de commenter. Mme Proulx, qui est ministre déléguée au Développement économique régional, avait quant à elle soutenu que cette plainte était « non fondée ».

Mercredi, Radio-Canada a affirmé qu’une entente de principe est survenue entre les deux parties et que la ministre n’aura pas à se présenter au tribunal.

La Presse Canadienne a contacté l’attachée de presse de la ministre, Amélie Dionne, qui a répondu laconiquement par courriel qu’« en ce qui nous concerne, le processus de conciliation est toujours en cours entre les deux parties ».

Plainte « non fondée »

En mars, Mme Proulx avait indiqué dans un courriel : « Je vais présenter ma version des faits et j’entends collaborer pleinement avec les autorités compétentes pour démontrer que cette plainte est non fondée. »

Ce n’est pas la première fois que Mme Proulx est dans la tourmente : pas moins de 14 de ses employés ont démissionné ou ont été congédiés depuis sa nomination.

La Presse Canadienne a contacté mercredi une des personnes qui a quitté l’équipe de Mme Proulx, Louis-Martin Hénault. Il a indiqué qu’il n’avait « aucun commentaire » à faire.

Dans une entrevue en mars, la ministre avait justifié ce roulement de personnel inhabituel.

Elle avait laissé entendre que beaucoup de gens ont « besoin de plus de sécurité » et ne sont « peut-être pas à l’aise » dans le « développement de projets » qu’elle mène.

Elle avait alors assuré que c’était maintenant plus stable.

Le premier ministre François Legault a retiré des responsabilités à Mme Proulx au cours d’un remaniement ministériel à la fin de février.

On lui avait retiré la responsabilité de la région de la Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine, tandis qu’une nouvelle collègue ministre, Lucie Lecours, l’assiste maintenant dans le dossier des petites et moyennes entreprises (PME).