C’est devenu une tradition : chaque année depuis 2016, La Presse sonde les députés à Québec pour savoir qui, parmi leurs pairs, se démarque. À l’issue du vote tenu cet automne, François Legault et Sonia LeBel sont sacrés parlementaires masculin et féminin de l’année. Deux femmes de l’opposition, Méganne Perry Mélançon et Christine Labrie, sont quant à elles désignées étoiles montantes de l’Assemblée nationale. Un dossier de Tommy Chouinard

Legault coiffe tout juste Nadeau-Dubois

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

De gauche à droite : Christine Labrie (QS), Méganne Perry Mélançon (PQ), Ian Lafrenière (CAQ), Christian Dubé (CAQ), Pascal Bérubé (PQ), François Legault (CAQ), Catherine Dorion (QS), Sonia LeBel (CAQ) et Marwah Rizqy (PLQ)

Des duels épiques entre le premier ministre François Legault et le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois ont marqué la session à l’Assemblée nationale. Et cette bataille se reflète jusque dans le palmarès des parlementaires. À l’issue d’un vote secret, les députés ont consacré François Legault comme parlementaire masculin de l’année… tout juste devant Gabriel Nadeau-Dubois ! Sonia LeBel est, pour sa part, sacrée parlementaire féminine de l’année. Voici la première cohorte de lauréats.

Le parlementaire de l’année

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gagnant : François Legault (CAQ)

2- Gabriel Nadeau-Dubois (QS)

3- Christian Dubé (CAQ)

En 4e position : Monsef Derraji (PLQ). En 5e position : André Fortin (PLQ) et Pascal Bérubé (PQ)

Trois votes. François Legault a remporté le titre de parlementaire masculin de l’année par tout juste trois votes devant Gabriel Nadeau-Dubois. « On est obligé de dire qu’il est bon pour s’exprimer, affirme le premier ministre. Il a la parole facile. Il faut dire qu’il a fait un bon travail. » Bien entendu, cette catégorie n’est pas une course entre les chefs de parti ni un concours de popularité entre eux. Le résultat du vote des députés est toutefois le reflet de la bataille, rude et très médiatisée, qui a opposé les deux hommes cet automne. C’est la première fois qu’un premier ministre gagne depuis 2016, année où La Presse a commencé à sonder les députés pour réaliser le palmarès des parlementaires. « Il y a peut-être une sensibilité au travail qui a été particulièrement dur depuis 20 mois. Il y a eu une situation spéciale avec la pandémie. Il y en a beaucoup qui me disent ça dans les autres partis, qu’ils n’auraient pas voulu être à ma place », affirme M. Legault. Cette année, on peut qualifier Nadeau-Dubois de « meilleur deuxième », puisqu’il est arrivé au deuxième rang dans deux autres catégories. Le député de Gouin est devenu chef parlementaire de son parti à l’ouverture de la session de l’automne.

La parlementaire de l’année

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gagnante : Sonia LeBel (CAQ)

2- Égalité entre Geneviève Guilbault CAQ) et Marwah Rizqy (PLQ)

En 4position : Christine Labrie (QS). En 5position : Véronique Hivon (PQ). En 6position : égalité entre Ruba Ghazal (QS) et Dominique Anglade (PLQ)

« Mon Dieu Seigneur ! » C’est la réaction spontanée de la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, en apprenant qu’elle est choisie parlementaire de l’année par ses pairs. Elle y voit un lien avec sa façon de faire de la politique. « On peut être en désaccord les uns avec les autres, mais on peut se respecter. J’essaie de favoriser les solutions négociées et les consensus dans mes dossiers. J’essaie d’avoir la même attitude même quand ça devient difficile. » Sonia LeBel s’est fait remarquer en particulier dans le dossier du renouvellement des conventions collectives des 500 000 employés de l’État, des négociations qui se sont déroulées rondement jusqu’à ce que le gouvernement frappe un nœud avec les travailleuses des CPE. Elle a devancé sa collègue Geneviève Guilbault (à égalité avec la libérale Marwah Rizqy). À ceux qui voudraient utiliser ce résultat pour relancer les rumeurs d’une course larvée en prévision d’un départ éventuel de François Legault, rappelons que le parti a tenté de les calmer, plus ou moins subtilement, au congrès de novembre. « On se souhaite un autre 10 ans avec vous, chers militants, mais surtout un autre 10 ans avec le même chef ! », a lancé le conseiller Jean-François Del Torchio dans un discours.

L’étoile montante

  • Méganne Perry Mélançon

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Méganne Perry Mélançon

  • Christine Labrie

    PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

    Christine Labrie

1/2
  •  
  •  

Gagnantes : égalité entre Méganne Perry Mélançon (PQ) et Christine Labrie (QS)

3- Égalité entre Enrico Ciccone (PLQ) et Joëlle Boutin (CAQ)

En 5position : Samuel Poulin (CAQ). En 6position : Monsef Deraji (PLQ), Joël Arseneau (PQ), Gabriel Nadeau-Dubois (QS) et Ruba Ghazal (QS)

La solidaire Christine Labrie et la péquiste Méganne Perry Mélançon se partagent le titre d’étoile montante. La première est devenue leader parlementaire de sa formation cette année et s’est démarquée comme porte-parole en matière d’éducation et de famille. La seconde porte plusieurs casquettes puisque l’aile parlementaire péquiste est composée de seulement sept députés après le départ de Sylvain Roy, qui siège comme indépendant depuis l’été dernier. Elle est notamment porte-parole en matière d’économie, ce qui donne lieu selon elle à un « affrontement intéressant » avec le ministre Pierre Fitzgibbon. « Les femmes dans un Parlement, on n’est pas juste là pour la justice sociale, on peut aussi aborder les questions économiques ! », lance-t-elle. Christine Labrie affirme, quant à elle : « Pour combattre le cynisme, on aurait avantage à montrer plus souvent la façon dont on travaille vraiment à l’Assemblée nationale, en dehors de la période des questions. On a beaucoup d’interactions constructives entre nous, les différentes formations politiques, c’est notre quotidien. » Au palmarès. on remarque ex æquo en troisième place le libéral Enrico Ciccone et la caquiste Joëlle Boutin. C’est un résultat qui mérite d’être souligné. D’un côté, M. Ciccone n’a pas les dossiers les plus en vue avec la lutte contre l’intimidation, le sport et les dossiers jeunesse. De l’autre, Joëlle Boutin a, comme plusieurs de ses collègues caquistes, le rôle le plus ingrat à l’Assemblée nationale comme député d’arrière-ban du gouvernement. On peut en dire autant de Samuel Poulin, en cinquième place.

Ministre le plus apprécié ou ministre la plus appréciée

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gagnant : Christian Dubé

2- Jean Boulet

3- Sonia LeBel

En 4e position : Andrée Laforest. En 5e position : Ian Lafrenière

Christian Dubé a eu du mal à retenir ses larmes lorsque La Presse lui a annoncé, à la sortie d’une énième conférence de presse sur la COVID-19, qu’il était sacré « le ministre le plus apprécié ». Cette tape dans le dos de la part des députés le « touche énormément ». « Tu me surprends avec ça… Tu sais, on pousse, on pousse, on pousse la machine, et je ne pensais pas à ça… », a-t-il laissé tomber, la gorge nouée par l’émotion. À la barre du paquebot de la Santé, dans une mer agitée toute l’année, M. Dubé a été sans aucun doute le ministre le plus occupé. De son côté, Jean Boulet (Travail, Emploi et solidarité sociale) fait encore bonne figure cette année avec sa deuxième position. Pas étonnant que François Legault ait ajouté l’Immigration à sa liste de responsabilités, au moment où Nadine Girault doit alléger ses tâches pour le reste du mandat en raison d’ennuis de santé.

Un palmarès attendu

« C’est pour quand, votre sondage ? » Cette question, bien des députés la posent à La Presse chaque automne.

Habitués d’être notés et jugés par tout un chacun, les élus ont hâte de se prononcer eux-mêmes sur la performance de leurs collègues dans un exercice qui tente d’éviter les travers de l’esprit partisan.

Des ministres et des membres de l’opposition cherchent même à savoir, par personnes interposées, s’ils gagnent dans une catégorie ou parviennent à se tailler une place sur le podium. C’est dire à quel point ce désormais traditionnel palmarès est attendu.

Comme chaque année depuis 2016, La Presse a transmis aux députés un questionnaire électronique. Il y avait dix catégories.

Plus des deux tiers des élus ont répondu au sondage cet automne (87 sur 125). Les réponses sont anonymes.

Dans chaque catégorie, les députés ont voté deux fois : d’abord pour un élu de leur parti, ensuite pour un élu d’une autre formation politique. Cette façon de procéder que nous utilisons depuis quelques éditions du palmarès permet d’atténuer les effets de l’esprit partisan. Pour sortir du lot, un élu doit presque inévitablement obtenir l’appui de collègues des autres partis.

Les lauréats ont été établis en additionnant l’ensemble des votes obtenus dans chaque catégorie. Le palmarès des élus de La Presse est inspiré d’une démarche similaire faite par le magazine Maclean’s au Parlement d’Ottawa.

Avec Charles Lecavalier et Hugo Pilon-Larose, La Presse

Bérubé et Rizqy, doubles médaillés

PHOTOS DAVID BOILY, LA PRESSE / PHOTOMONTAGE LA PRESSE

Parmi les élus de l’opposition, deux députés se distinguent en remportant deux titres chacun : la libérale Marwah Rizqy et le péquiste Pascal Bérubé. C’est en bonne partie parce qu’ils ont la langue bien pendue ! Place à la dernière cohorte de lauréats.

Critique de l’opposition le (ou la) plus tenace

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gagnante : Marwah Rizqy (PLQ)

2- Marc Tanguay (PLQ)

3- Monsef Derraji (PLQ)

En 4position : Gaétan Barrette (PLQ) et Marie Montpetit (indépendante). En 6position : Véronique Hivon (PQ)

Pour la deuxième année consécutive, Marwah Rizqy émerge du lot parmi les critiques de l’opposition, selon notre sondage. « Que mes pairs me choisissent, et que des adversaires aient voté pour moi, ça me touche ! », lance-t-elle. La porte-parole en matière d’éducation est très pugnace, parlez-en au ministre Jean-François Roberge ! « Marwah est une parlementaire aguerrie, qui connaît bien ses dossiers », lance-t-il en apprenant l’honneur remporté par sa vis-à-vis. Bon prince, il ajoute que « la reconnaissance frappe toujours à la porte de ceux qui le méritent ». Trois élus du PLQ monopolisent le podium, avec Marc Tanguay (famille et justice) et Monsef Derraji (économie, travail et emploi) qui occupent les deuxième et troisième places. C’est pour le moins divertissant de voir Gaétan Barrette et Marie Montpetit à égalité en quatrième position après leur bisbille sur Twitter ! L’un a été dépouillé de ses dossiers ; l’autre a été exclue du caucus libéral en raison d’allégations de harcèlement psychologique.

Le roi ou la reine de la clip

Gagnante : Marwah Rizqy (PLQ)

2- Gabriel Nadeau-Dubois (QS)

3- Geneviève Guilbault (CAQ)

En 4position : égalité entre Pascal Bérubé (PQ) et Gaétan Barrette (PLQ). En 6position : Monsef Derraji (PLQ)

La bataille est de plus en plus féroce à l’Assemblée nationale avec quatre partis politiques qui rivalisent pour retenir l’attention – et même cinq en comptant la conservatrice Claire Samson. C’est un casse-tête pour toutes les formations : comment trouver un moyen de se distinguer à travers le brouhaha quotidien du parlement ? Le secret, c’est souvent d’avoir « LA » clip, la formule qui capte l’intérêt et résume un message de façon éloquente. Ce n’est pas donné à tout le monde. C’est pourquoi La Presse a créé une nouvelle catégorie cette année, « le roi ou la reine de la clip ». Une représentante de la relève, la libérale Marwah Rizqy, remporte le titre. Le plus beau compliment est venu de son adversaire Jean-François Roberge qui, irrité par ses attaques incisives, a lâché un jour au Salon bleu : « Ma collègue est contente, elle a sa clip, c’est parfait, check ! » Mme Rizqy va parfois loin, par exemple le jour où elle a dit que « si ç’avait été une femme, Roberge aurait été dégommé » de son poste. La députée raconte en entrevue que lorsqu’elle se lève au Salon bleu, le premier ministre François Legault l’appelle, hors micro, « madame clip ». « Des gens peuvent voir ça de façon péjorative, mais je vois ça de façon positive. Quand j’étais prof, c’était très important d’imager mon propos pour mes étudiants. En politique aussi, il faut capter l’attention et la retenir, et la clip permet ça. La période des questions dure 45 minutes, plusieurs députés parlent, alors si je veux que ma question soit dans les nouvelles, je n’ai pas le choix de faire une clip avec ma question ». Dans notre sondage, Gabriel Nadeau-Dubois suit en deuxième place (encore !). Le gouvernement n’est pas en reste : la troisième position est occupée par la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault.

Meilleur orateur ou meilleure oratrice

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gagnant : Pascal Bérubé (PQ)

2- Gabriel Nadeau-Dubois (QS)

3- Éric Caire (CAQ)

En 4e position : Jean-François Simard (CAQ). En 5e position : Monsef Derraji (PLQ)

C’est une deuxième victoire en deux ans pour Pascal Bérubé dans cette catégorie. Le résultat est sans équivoque : le député de Matane-Matapédia obtient ici le plus grand nombre de votes, toutes catégories confondues. Son étoile n’a pas pâli même s’il n’est plus chef parlementaire depuis juin – un poste qui donne beaucoup de visibilité et d’occasions de s’exprimer. « Ça me fait grand plaisir parce que je viens d’une tradition familiale où les orateurs sont valorisés depuis toujours. Je serais heureux que mes parents soient toujours de ce monde pour constater ça, déclare Pascal Bérubé. Pour le style, je m’inspire de Pierre Bourgault, sans vouloir me comparer du tout à ce grand maître de l’art oratoire. Quant à l’argumentaire, pour la plaidoirie, mon modèle est Éric Dupond-Moretti, ministre français de la Justice et conjoint de mon amie Isabelle Boulay. C’est un plaideur d’exception. » Gabriel Nadeau-Dubois récolte une autre deuxième place. Encore une fois cette année, le ministre Éric Caire se taille une place parmi les meilleurs orateurs.

Meilleur représentant ou meilleure représentante de sa circonscription

Gagnant : Pascal Bérubé (PQ)

2- Samuel Poulin (CAQ)

3- Sylvain Roy (indépendant)

En 4e position : Enrico Ciccone (PLQ). En 5e position : égalité entre Monsef Derraji (PLQ) et Geneviève Hébert (CAQ)

Pascal Bérubé est un habitué du podium dans cette catégorie. Le député est réputé pour défendre bec et ongles les dossiers de sa circonscription, Matane-Matapédia. « Au début de chaque période de questions, je vais voir des ministres pour faire avancer mes dossiers. Ça se parle que je défends vigoureusement ma circonscription en toutes circonstances. » Le caquiste Samuel Poulin (Beauce-Sud) fait bonne figure au deuxième rang. C’est un résultat méritoire pour l’ex-péquiste Sylvain Roy (Bonaventure) qui parvient à décrocher une troisième place dans ce sondage alors qu’il est député indépendant.

Plus bel esprit sportif

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gagnant : Ian Lafrenière (CAQ)

2- Enrico Ciccone (PLQ)

3- Éric Lefebvre (CAQ)

En 4e position : égalité entre Monsef Derraji (PLQ), Jean Boulet CAQ), Martin Ouellet (PQ), Samuel Poulin (CAQ) et Gregory Kelley (PLQ)

C’est la catégorie la plus âprement disputée. Ça tombe plutôt bien puisque l’on couronne ici l’élu ayant le plus bel esprit sportif ! C’est le ministre responsable des Affaires autochtones, Ian Lafrenière, qui l’emporte. « Je suis un bébé ministre, et je passe mon temps à faire du check and balance en me demandant si je suis à la bonne place, si je fais les choses comme il faut. C’est dur parce qu’il n’y a pas de livre. Alors j’apprécie beaucoup [ce titre] », affirme-t-il. Il dit rencontrer régulièrement ses vis-à-vis de l’opposition et avoir une attitude de collaboration avec eux. Ils le lui rendent bien : « Lors de l’étude de mon projet de loi, j’ai fait une bourde : par inadvertance, j’ai voté oui à une chose alors que j’aurais dû dire non. J’ai voté contre moi ! Les collègues auraient pu me planter, mais ils ont décidé de reprendre le vote. Si j’avais une attitude frontale avec eux, je pense qu’ils n’auraient pas fait ça. » Pour la deuxième année consécutive, Enrico Ciccone fait mentir ceux qui croyaient que cet ex-dur à cuire de la LNH allait jeter les gants au Salon bleu ! Il monte encore sur la deuxième marche du podium. En troisième place, le whip de la CAQ, Éric Lefebvre, fait la preuve qu’on n’a pas besoin d’être un père Fouettard pour faire un bon préfet de discipline dans un caucus !

Le député le plus original ou la députée la plus originale

PHOTO DAVID BOILY, LA PRESSE

Gagnante : Catherine Dorion (QS)

2- Monsef Derraji (PLQ)

3- Égalité entre Marwah Rizqy (PLQ) et Agnès Grondin (CAQ)

En 5position : Lorraine Richard (PQ). En 6e position : Lise Thériault (PLQ), Sylvain Roy (indépendant) et Manon Massé (QS)

Personne ne sera surpris de voir la députée de Québec solidaire Catherine Dorion se distinguer parmi ses pairs pour son originalité. Ce qui est toutefois plus étonnant, c’est de voir le libéral Monsef Derraji occuper la deuxième place. Comme quoi il y a bien des façons de sortir de l’ordinaire. « Ce n’est pas super difficile d’être original à l’Assemblée nationale ! C’est un lieu normalisant. Les forces de standardisation sont très présentes », estime Catherine Dorion. « Ici, le mode d’emploi est très clair et bien en évidence : comment il faut que tu parles, quel mot il faut que tu utilises, de quoi il faut que tu aies l’air… Alors juste dire “je ne suis pas obligé de faire ça”, et plusieurs le font à l’Assemblée nationale sur des aspects différents, c’est être original ! » Deux femmes au style fort différent, la libérale Marwah Rizqy et la caquiste Agnès Grondin, sont à égalité en troisième place, en voilà une autre surprise !