(Québec) Les groupes écologistes n’ont pas obtenu de gain ou d’avancée majeure de leur premier entretien officiel avec le premier ministre François Legault mercredi en fin d’après-midi, à son bureau à Québec.

« Ce n’est pas un super champion de l’environnement qu’on avait devant nous, malgré sa reconnaissance de l’importance de la crise climatique à laquelle on fait face », a résumé Patrick Bonin, de Greenpeace, au sortir de cette rencontre à laquelle participaient aussi neuf autres représentants d’organismes environnementaux.

PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

Le responsable de la campagne Climat-Énergie chez Greenpeace Canada. Patrick Bonin

Ils auraient espéré des engagements plus fermes et des mesures additionnelles claires pour réduire la pollution et faire la transition vers la carboneutralité.

Les groupes écologistes réclamaient cette rencontre depuis le début du mandat caquiste en 2018, mais ce n’est que mercredi qu’elle s’est concrétisée.

« Ça nous laisse un peu sur notre faim parce qu’on a l’impression d’avoir une discussion qui aurait dû avoir lieu il y a trois ans », a laissé savoir M. Bonin, en entrevue avec La Presse Canadienne.

Tout en reconnaissant que le gouvernement a « cheminé », le porte-parole de Greenpeace déplore que le gouvernement caquiste donne encore et toujours préséance à l’économie sur l’environnement.

Au cours de l’entretien, il a été question de politique d’aménagement du territoire, de financement et transport collectif, de la protection de la biodiversité, de la crise climatique et de l’importance d’ajouter de nouvelles mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Et il y avait un « éléphant dans la pièce », a imagé M. Bonin : le coûteux projet de tunnel Québec-Lévis, que les groupes écologistes pourfendent.

En somme, pour clore sur une note positive, M. Bonin a affirmé que le premier ministre était « à l’écoute » et « ouvert ». Il y a « clairement une volonté de collaboration », a-t-il résumé, même s’il n’y a pas eu de « coup de foudre.

À moins d’un an des élections, les écologistes espèrent ne pas avoir été convoqués par « intérêt pré-électoral », mais plutôt pour que cela se concrétise en engagements électoraux plus fermes pour affronter la crise climatique, a-t-il conclu.

Outre M. Bonin, prenaient part à cette rencontre Alain Branchaud, de la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec), Alice-Anne Simard, de Nature-Québec, Christian Savard, de Vivre en Ville, Colleen Thorpe, d’Équiterre, Geneviève Paul, du Centre québécois du droit de l’environnement, Karel Ménard, du Front commun québécois pour une gestion écologique des déchets, Leïla Copti, de COPTICOM, Marc Bureau, du Regroupement national des conseils régionaux de l’environnement, et Sabaa Khan, de la Fondation David Suzuki.