En pleine pénurie de main-d’œuvre, le Nouveau parti démocratique (NPD) et le Bloc québécois dénoncent l’inaction du gouvernement libéral en matière d’immigration, alors que des milliers de travailleurs qualifiés attendent leur résidence permanente au Québec.

La situation se dégrade depuis 2019, a affirmé le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD) Alexandre Boulerice. Il a réagi ainsi à la nouvelle publiée dans La Presse mercredi qui montre que des dossiers de résidence permanente sont traités de façon incohérente par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC).

« Des gens de partout de l’île de Montréal nous interpellent pour les aider avec leurs dossiers d’immigration. On est inondé, et c’est parce que les libéraux ne font pas leur travail », a-t-il souligné dans un courriel envoyé à La Presse jeudi.

Une situation troublante d’un point de vue humain et financier. « Trop de familles souffrent d’une séparation prolongée, et de nombreuses filières peinent à trouver des travailleurs qualifiés », a-t-il ajouté.

Selon Alexandre Boulerice, les retards sont occasionnés par une mauvaise gestion du Parti libéral du Canada. « Ils [les libéraux] n’ont jamais été transparents sur les raisons de leur choix de ralentir les dossiers [de demandes de résidences permanentes] et échouent à trouver une solution au problème », a-t-il assené.

Le chef adjoint du NPD soutient que son parti va continuer de talonner les libéraux dans le dossier, « car les gens méritent mieux ! »

Un « dysfonctionnement total », selon le Bloc québécois

PHOTO JUSTIN TANG, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Le député Alexis Brunelle-Duceppe, porte-parole du Bloc québécois en matière d’Immigration, de Réfugiés et de Citoyenneté

« Certains de ces demandeurs sont maintenant établis au Québec depuis des années, sans nouvelles et tenus l’ombre quant à leur dossier de résidence permanente », a dénoncé Alexis Brunelle-Duceppe, porte-parole du Bloc québécois en matière d’Immigration, de Réfugiés et de Citoyenneté. Le Bloc québécois déplore des « délais » et dénonce un « dysfonctionnement total » a sein d’Immigration Canada, a-t-il aussi spécifié.

« Immigration Canada doit impérativement accélérer sa transition numérique et investir dans l’embauche d’effectifs, à tout le moins capable de communiquer en français, a aussi affirmé Alexis Brunelle-Duceppe. [C’est] un strict minimum pour un ministère qui opère au Québec, mais qui perdure toutefois à embaucher ici même des employés unilingues anglophones », a-t-il ajouté.

À terme, le Bloc québécois revendique que Québec obtienne du fédéral les pouvoirs en terme d’immigration, a détaillé le porte-parole.