Le whip du Parti libéral a réitéré mercredi sa « pleine confiance » dans le processus d’évaluation indépendante entourant les plaintes de harcèlement visant le député Raj Saini, qui a renoncé samedi dernier à sa candidature dans la circonscription de Kitchener-Centre.

« J’ai eu l’occasion d’examiner le cas. […] Je peux vous dire que j’ai pleinement confiance dans le processus et que l’enquête était rigoureuse et complète. Ça ne m’a laissé sans aucune question », a indiqué M. Holland lors d’une conférence de presse virtuelle tenue en milieu d’après-midi, mercredi, confirmant ainsi qu’il avait été informé des allégations de harcèlement visant le député libéral sortant.

Il dit d’ailleurs prendre l’entière « responsabilité » de la gestion de ces plaintes, en soutenant que la personne ayant porté plainte dans cette affaire s’est bel et bien vu offrir « toutes les options » pour poursuivre l’affaire à son aise, notamment de la médiation. « Ces options n’ont pas été exercées », a-t-il toutefois confirmé.

« The buck stops with me », a-t-il répété en anglais, une expression qui signifie grosso modo que la responsabilité de gérer ces plaintes lui incombe.

Les allégations dans cette affaire, qui ont d’abord été révélées par le réseau CBC, reprochent à Raj Saini d’avoir harcelé une femme de son personnel politique, qui aurait ensuite tenté de se suicider. Le député sortant a nié ces allégations, qui ont été d’abord rapportées par le réseau CBC, en expliquant qu’il ne pouvait pas discuter des détails de cette affaire pour des raisons de confidentialité.

D’après le whip Holland, l’enquête sur les plaintes concernant la conduite de M. Saini s’est penchée sur la « véracité » des allégations, d’une manière totalement « approfondie et complète ». « À la fin de la journée, je peux dire que j’ai une confiance extraordinaire dans ce processus », a-t-il réitéré.

Lors de la conférence, Mark Holland s’est toutefois montré inquiet par le « procès » qui se déroule sur la place publique. « Il n’y a pas d’audition équitable des faits parce que l’affaire est derrière un mur de fer », a-t-il insisté, avant d’ajouter un peu plus tard : « Ce procès est regrettable : la carrière de gens est en jeu. Il est extrêmement important que nous fassions attention à la façon dont nous traitons ces choses. »

Le chef libéral Justin Trudeau, lui, a toujours refusé de confirmer s’il avait été personnellement mis au courant des plaintes visant le député de Kitchener-Centre. « Il va y avoir beaucoup de réflexions sur ce que nous aurions pu, dû faire différemment », a-t-il reconnu, en affirmant que ce n’était pas une situation idéale.

« Je ne peux même pas parler des détails de ce qui a été avancé, de ce qui s’est passé sur cette allégation ou cette allégation. Il suffit de dire que nous avons eu un processus qui a été rigoureusement suivi, ce qui est une réponse insatisfaisante et je comprends que les gens soient en colère à ce sujet. Je suis moi-même assez frustré par tout cela », a aussi expliqué le premier ministre sortant dimanche dernier.

Ce mercredi, M. Holland a quant à lui refusé de dire s’il avait prévenu le cabinet du premier ministre de l’existence de la plainte. Il a toutefois assuré avoir « une confiance totale dans le processus engagé », en insistant sur le fait que toutes les plaintes de harcèlement sont prises « très au sérieux » par son bureau.

Avec La Presse Canadienne