(Pontiac) Le député libéral William Amos, qui s’est exhibé à deux reprises à ses collègues par erreur lors de séances parlementaires virtuelles, a annoncé qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections fédérales.

Dans une déclaration transmise en français et en anglais dimanche soir sur sa page Facebook, le député de Pontiac, en Outaouais, dit avoir informé le premier ministre Justin Trudeau de sa décision plus tôt dans la journée.

Après une longue réflexion auprès de sa famille, il en conclut que « le moment n’est pas opportun de (se) lancer dans une autre campagne électorale », bien qu’il « ne ferme pas la porte à la politique dans l’avenir », écrit-il.

« Je souhaite explorer d’autres pistes qui permettent un meilleur équilibre entre la vie personnelle et professionnelle », ajoute celui qui a été élu député de Pontiac pour la première fois en 2015. Il précise que « ce fut une décision très difficile » parce qu’il aime servir et représenter ses électeurs.

En avril dernier, M. Amos avait fait les manchettes pour avoir été aperçu flambant nu lors d’une période de questions. Il disait alors qu’il se changeait après son jogging et n’avait pas réalisé que sa caméra était allumée, s’exhibant devant des centaines de ses collègues et le personnel des Communes. Il s’était ensuite excusé.

Cette bourde de M. Amos avait été immortalisée dans une photo prise par le député bloquiste Sébastien Lemire, qui s’en est confessé publiquement et qui a offert ses excuses au principal intéressé et à la famille de ce dernier. M. Lemire avait aussi été rabroué par le président de la Chambre.

Un mois plus tard, M. Amos avait été aperçu en train d’uriner alors qu’il participait virtuellement aux délibérations de la Chambre. Il avait aussi alors présenté des excuses sur Twitter et avait annoncé qu’il se retirait temporairement de son rôle de secrétaire parlementaire du ministre de l’Innovation, des Sciences et de l’Industrie.

Le président de la Chambre, Anthony Rota, a blâmé William Amos pour ce deuxième incident, puisque les faits constituaient un « manquement grave aux règles de décorum et un affront à la dignité de la Chambre ».

Dans sa déclaration publiée dimanche, le député fédéral a rappelé brièvement son travail comme parlementaire. Il souhaite continuer de s’appuyer sur ses 20 années d’expérience dans le domaine du droit, de la politique et de l’environnement pour de nouvelles opportunités permettant de servir le public.

« Bien que la politique soit un métier à la fois beau et difficile, ce n’est pas le seul moyen par lequel un changement progressif et transformateur peut être réalisé », a-t-il fait valoir.