(Québec) Pas de contestation en vue, ni de coup de gueule à prévoir : le prochain congrès de la relève de la Coalition avenir Québec (CAQ) s’annonce comme un évènement destiné à faire écho en tous points au discours du gouvernement Legault.

Tout indique que les résolutions adoptées durant ce congrès, qui se tiendra à Québec les 18 et 19 septembre, s’inscriront en droite ligne de l’action gouvernementale, notamment en ce qui a trait au discours nationaliste axé sur la fierté d’être Québécois, la protection de la langue française et la valeur à accorder à la culture de même qu’à l’histoire du Québec.

L’équipe de François Legault peut donc dormir sur ses deux oreilles, l’aile jeunesse du parti au pouvoir n’a pas l’intention de brasser la cage, ni de jouer les trublions en critiquant certaines décisions, voire en mettant en doute sa gestion de quelques dossiers controversés.

Son président, Keven Brasseur, ne s’en cache d’ailleurs pas. Il n’y a pas l’ombre d’une critique dans son discours. Le rôle de la relève du parti consiste selon lui à « collaborer » avec le gouvernement, à partager son approche.

« On est toujours dans une approche de collaboration » avec le gouvernement, a-t-il commenté en entrevue téléphonique vendredi.

« Ce n’est pas en allant dans des attitudes de confrontation qu’on peut faire des gains concrets » pour les jeunes, ajoute M. Brasseur, convaincu que la relève politique profitera de sa vision des choses.

Le congrès, auquel participeront le premier ministre François Legault et le ministre responsable de la langue française, Simon Jolin-Barrette, à titre de conférenciers, fournira l’occasion aux jeunes caquistes d’adopter une série de résolutions rédigées autour du thème de la « fierté ». Plusieurs ministres et députés devraient aussi être présents.

« Le gouvernement a mis vraiment la fierté au centre de plusieurs décisions. Dans l’histoire récente, on n’a jamais eu un gouvernement qui investit autant dans la culture et le patrimoine », selon lui.

Les jeunes caquistes devront se prononcer sur divers sujets, notamment sur la création proposée d’un musée national de l’histoire du Québec, l’ajout de contenu québécois à la télé et au cinéma, l’addition d’un volet « culture et société » aux cours de francisation destinés aux immigrants de même qu’au cours Éthique et culture religieuse, un meilleur financement de la recherche universitaire en français, ainsi qu’un enseignement accru de la littérature québécoise au primaire et au secondaire.

Durant son congrès, qui privilégiera la formule hybride (étant en partie virtuelle), la relève caquiste souhaitera aussi que le gouvernement mise davantage sur la réduction de la taille de l’État et consacre plus de ressources en santé mentale.

M. Brasseur se prononce aussi contre la semaine de travail de quatre jours, une proposition lancée récemment par la commission jeunesse du Parti libéral du Québec (PLQ). « Ce n’est pas envisagé de notre côté », dit-il.