Les déléguées de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) ont approuvé à 82 % une nouvelle entente de principe avec le gouvernement du Québec mardi. Il s’agit d’une entente « sectorielle » qui ne comprend pas de clauses touchant les salaires ou les fonds de retraite.

Il s’agit du deuxième accord conclu entre le syndicat et le gouvernement en un mois. La première mouture avait été rejetée par les déléguées du syndicat quelques heures après avoir été annoncée par Sonia LeBel, alors présidente du Conseil du trésor, et Nancy Bédard, présidente de la FIQ.

« C’est une entente qui permettra d’améliorer significativement les conditions de travail des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes du Québec. Les gains obtenus sont majeurs pour les professionnelles en soins, car ils viendront changer profondément la culture de gestion néfaste des dernières années qui a largement contribué à la dégradation des conditions de travail, » a affirmé Mme Bédard dans un communiqué.

« Je suis tellement heureux de cette entente », a réagi le premier ministre Legault, lorsqu’il a appris la nouvelle de la ratification par les déléguées de la FIQ pendant une conférence de presse. L’entente permettra de « mieux organiser le travail […] pour la qualité de vie des infirmières », a-t-il poursuivi.

La FIQ parle de « gains importants », notamment en ce qui a trait aux ratios entre les professionnelles en soins et les patients en CHSLD et à l’utilisation des heures supplémentaires. L’entente prévoit aussi l’ajout de l’équivalent de 1000 postes à temps complet.

Les sujets plus épineux des salaires et des retraites sont négociés par une alliance intersectorielle formée de la FIQ et de l’Alliance du personnel professionnel et technique dans la santé et les services sociaux (APTS). Les négociations se poursuivent avec le gouvernement.

La FIQ représente 76 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques. Environ 90 % de ses membres sont des femmes.