La ministre des Finances, Chrystia Freeland, s’est placée samedi en isolement volontaire après avoir « reçue une notification » de l’application COVID Alerte, lancée en juillet par le gouvernement Trudeau pour aviser les citoyens qu’ils ont été en contact avec une personne infectée par le virus.

« Je suis en quarantaine à la maison en attendant les résultats de mon test de dépistage. Je remercie nos excellents professionnels de la santé », a indiqué la vice-première ministre dans une publication Twitter, en spécifiant qu’elle avait subi un test de dépistage dans la journée de samedi.

Mme Freeland a du même coup profité de la situation pour rappeler que l’application du gouvernement est un « outil important dans notre lutte contre le virus », en appelant le plus grand nombre à télécharger celle-ci.

Son cabinet n’a pas souhaité donner davantage de détails, samedi soir. On indique toutefois que la politicienne demeurera en isolement jusqu’à tant qu’elle obtienne le résultat de son test. Celui-ci sera rendu public aussitôt que possible.

Plus tôt cette semaine, mercredi, l’élue fédérale avait repoussé les appels à la restriction des dépenses du gouvernement en pleine pandémie, en soutenant que ces investissements sont nécessaires pour traverser la pandémie et assurer une prospérité économique à long terme.

« Nos citoyens et nos entreprises souffrent sans que ce soit de leur faute. Il serait monstrueux qu’un gouvernement les abandonne à un moment comme celui-ci », a-t-elle martelé dans un discours à Toronto.

2800 alertes, 4,9 millions de téléchargements

Des chiffres dévoilés par Ottawa vendredi ont par ailleurs révélé qu’un peu plus de 2800 Canadiens ont à ce jour utilisé « Alerte COVID » pour avertir les autres utilisateurs qu’ils ont reçu un résultat positif, de manière anonyme et confidentielle. Ce chiffre paraît bien peu, puisqu’on comptait 3000 nouveaux cas de COVID-19 dans les 24 dernières heures dans l’ensemble du pays.

L’application a néanmoins été téléchargée plus de 4,9 millions de fois depuis son lancement. Depuis des semaines, le premier ministre Justin Trudeau presse les Canadiens de télécharger Alerte COVID afin d’aider à retracer les contacts et à prévenir la propagation de la COVID-19.

Une mise à jour a également été annoncée vendredi pour permettre aux usagers ayant obtenu un résultat positif d’inscrire la date d’apparition des symptômes ou encore la date du test, permettant ainsi une meilleure estimation de la période où ils étaient le plus contagieux. Ces options demeureront toutefois optionnelles et non obligatoires, pour le moment. « Cela s’alignera plus étroitement sur les directives de santé publique actuelles, car les individus sont susceptibles d’être les plus contagieux à partir de deux jours avant l’apparition des symptômes chez les personnes symptomatiques », a justifié Santé Canada.

Au Québec, l’outil développé par Ottawa a été adopté par le gouvernement Legault vers la fin du mois de septembre, après que celui-ci ait d’abord exprimé des réticences à son utilisation.