(Québec) Le premier ministre François Legault a envoyé un mot d’ordre à ses troupes à l’approche de la campagne électorale fédérale : ni les députés ni les employés de la Coalition avenir Québec (CAQ) n’appuieront un parti ou un candidat.

Il avait demandé la même chose lors du précédent scrutin au fédéral, en 2015.

« J’ai interdit à nos ministres, députés et employés de prendre part aux élections fédérales », a confirmé François Legault lors d’une conférence de presse mercredi.  

« Pour moi, c’était important, peu importe le gouvernement, le parti qui sera choisi à Ottawa, on va travailler avec ce parti-là, ce gouvernement-là. Donc, pour faciliter ce travail-là, je pense que c’est préférable qu’on ne s’implique pas. Donc, j’ai demandé spécifiquement à nos élus et nos employés de ne pas participer à la campagne fédérale », a-t-il expliqué.

Le premier ministre entend dresser au cours des prochaines semaines « une liste de demandes pour les intérêts des Québécois », liste qui sera soumise aux partis à Ottawa. Ses prédécesseurs Jean Charest et Philippe Couillard avaient fait une démarche semblable lors de scrutins fédéraux.

De son côté, le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Pierre Arcand, affirmait mardi qu’il n’a « pas de directive à donner à personne » et que ses troupes sont libres d’appuyer qui ils veulent, mais « peut-être pas un candidat du Bloc ». 

Au moment où M. Legault annonçait son mot d’ordre, le député fédéral Alain Rayes révélait sur les réseaux sociaux que Kevin Paquette, jusqu’à tout récemment président de l’aile jeunesse de la CAQ, vient prêter main-forte au Parti conservateur. Le chef caquiste convenait en conférence de presse qu’« évidemment, il y a des militants qui vont être libres de faire ce qu’ils ont à faire ».