(Québec) François Legault prévient que les parlementaires pourraient siéger ce week-end, même si la session devait se terminer vendredi, afin d’adopter les projets de loi sur la laïcité et sur la refonte du système d’immigration.  

Le premier ministre a qualifié le travail de l’opposition libérale de « niaisage », jeudi, concernant les interventions de leurs députés dans les commissions parlementaires qui étudient les deux projets de loi.

Pour illustrer le soutien qu’il dit avoir des Québécois concernant son projet de loi sur la laïcité, entre autres, M. Legault a dit être « arrêté sur la rue [par des citoyens] pour [se] faire dire ‘’tenez le coup et le plus vite possible, adoptez votre projet de loi.‘’ »

« Je ne pense pas qu’une semaine [de travaux parlementaires] de plus, ou deux mois de plus d’obstruction des libéraux [changeront] leurs conclusions », a dit le premier ministre.  

« S’il faut, on va siéger en fin de semaine. Mais il faudrait que ça devienne constructif et que les libéraux arrêtent de faire du niaisage », a-t-il ajouté.  

Proulx défend le travail de ses troupes 

Le leader parlementaire du Parti libéral, Sébastien Proulx, a vivement défendu le travail de ses collègues, vendredi, rappelant que certains amendements aux projets de loi qu’ils ont proposés ces derniers jours ont été adoptés par le gouvernement. Il demande au gouvernement de ne pas utiliser la procédure du bâillon pour imposer le vote à ses projets de loi, mais plutôt de reprendre au besoin les travaux après la pause estivale.  

M. Proulx a affirmé que le gouvernement avait placé une « épée de Damoclès » au-dessus des parlementaires pour les forcer à presser leur travail afin d’adopter deux projets de loi qui sont défendus par un seul ministre, Simon Jolin-Barrette, ce qui ralentit les travaux en commission parlementaire.  

Le chef par intérim du Parti québécois, Pascal Bérubé, a pour sa part affirmé qu’il est vrai que les libéraux font traîner les travaux en commission parlementaire, mais qu’il demeure opposé à ce que Québec impose le bâillon pour imposer ses projets de loi.