(Québec) Le gouvernement Legault s’est montré ouvert à réviser le Code d’éthique et de déontologie des élus de l’Assemblée nationale afin de mieux prévenir le harcèlement, mercredi.

Dans un rapport déposé la semaine dernière, la Commissaire à l’éthique, Ariane Mignolet, propose 22 recommandations pour améliorer le Code, qui a été adopté en 2010. Elle invite les élus à le mettre à jour à la lumière des nombreuses affaires d’agression sexuelle et de harcèlement mises au jour dans la foulée du mouvement #moiaussi.

Selon Mme Mignolet, le texte est « incomplet » car il ne touche pas explicitement les questions de harcèlement.

Ses constats ont été accueillis avec intérêt par la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest.

« Je trouve que le comportement au Salon bleu pourrait changer, que ce soit dans les échanges, dans l’écoute qu’on a, a-t-elle convenu. Est-ce que c’est perçu comme du harcèlement ou de l’intimidation ? C’est une chose. Mais c’est sûr que ce n’est pas un climat qui est serein. »

L’Assemblée nationale s’est dotée en 2015 d’une politique contre le harcèlement. Les nouveaux députés élus l’an dernier ont été conviés à une formation obligatoire sur le Code d’éthique, dans laquelle la question du harcèlement a été abordée.

Mais il y a encore du progrès à faire, a convenu la ministre Charest.

« À partir du moment où on veut créer des milieux sains et sécuritaires pour tout le monde, je ne peux pas être contre ça, a-t-elle dit. Il y a des formations qui ont été données. Est-ce que c’est suffisant ? Peut-être pas nécessairement. »

Le leader parlementaire du gouvernement caquiste, Simon Jolin-Barrette, a lui aussi exprimé de l’intérêt pour la réforme proposée par Mme Mignolet.

« Il faut accueillir favorablement les recommandations qui sont faites par la commissaire », a-t-il convenu.