(Québec) Même s’il admet avoir procédé trop vite par moments au cours des derniers mois, François Legault n’entend pas ralentir la cadence dans les prochains.

« Attachez vos ceintures, les changements vont continuer, a-t-il prévenu. Les Québécois nous ont élus pour faire des changements. »

Le premier ministre a dressé un bilan positif de sa session, même si elle a été marquée par la vive controverse sur la réforme du Programme d’expérience québécoise (PEQ). Son ministre Simon Jolin-Barrette a dû battre en retraite après s’être buté aux critiques de l’opposition, d’étudiants étrangers, du milieu de l’éducation et de gens d’affaires.

M. Legault a réitéré sa confiance à son jeune ministre, mais admis qu’il aurait pu procéder différemment.

« Ça peut arriver qu’il aille parfois de façon un peu rapide, a reconnu M. Legault. Mais on corrige quand on ne va pas tout à fait où on veut aller. »

M. Jolin-Barrette a lui-même admis avoir retenu des leçons des dernières semaines. Il a appris « l’importance de bien consulter », a-t-il dit en souriant.

Aux partis de l’opposition qui l’accusent de diriger un gouvernement brouillon et insensible, M. Legault a répliqué qu’il n’a fait que livrer les engagements qu’il a promis en campagne électorale.

Pour appuyer son propos, il a cité en exemple la récente victoire de la Coalition avenir Québec dans l’élection partielle dans Jean-Talon. C’était la première fois que les électeurs de cette circonscription de Québec n’élisaient pas un député libéral.

« Je sens que les Québécois sont fiers de leur gouvernement », a-t-il dit.  

Le gouvernement Legault a fait adopter 13 projets de loi pendant la session parlementaire et il devrait utiliser le bâillon pour en faire adopter un 14e samedi.

M. Legault s’est félicité d’avoir adopté le projet de loi sur les maternelles à 4 ans, et d’avoir conclu une entente avec les médecins spécialistes pour diminuer leur enveloppe de rémunération.

Dans les prochains mois, son gouvernement présentera une politique très attendue de lutte aux changements climatiques. Il reprendra l’étude du projet de loi 40 qui vise à abolir les commissions scolaires. Et il compte maintenir le combat juridique pour le maintien de la loi sur la laïcité, qui interdit le port de signes religieux aux fonctionnaires en position d’autorité.

Et surtout, il souhaite garder le cap sur ses réformes dans le monde de l’éducation.

« Le dossier de la laïcité, c’est un peu plus émotif et qui était attendu depuis 10 ans et qui touche à nos valeurs, notre fierté et notre identité, a-t-il dit. Par contre, je l’ai déjà dit, je ne suis pas venu en politique pour ça. L’éducation, c’est ma priorité et c’est la priorité du gouvernement. »