(Québec) L’ancienne ministre libérale Kathleen Weil assure qu’elle n’a jamais servi de prête-nom pour la firme québécoise SNC-Lavalin dans des dons politiques qui ont été faits au Parti libéral du Canada.  

La députée de Notre-Dame-de-Grâce à l’Assemblée nationale s’est dite « choquée » d’apprendre mardi dans les médias que le commissaire aux élections fédérales avait mené une enquête sur un système de prête-noms dans laquelle son nom est cité, sans que celui-ci ne l’ait jamais contacté pour qu’elle donne sa version des faits.  

« Tous les dons que j’ai faits à des partis politiques, je les ai faits par conviction […] toujours de bonne foi, sans promesses de remboursement et sans remboursement », a déclaré Mme Weil mardi depuis le foyer du parlement, à Québec.  

Selon Radio-Canada, un document préparé par le commissaire aux élections fédérales a été transmis à l’été 2016 au Parti libéral du Canada dans lequel le haut fonctionnaire dévoile l’identité de plusieurs cadres de SNC-Lavalin et de certaines de leurs conjointes qui seraient liés à un système de prête-noms. Le nom de Mme Weil serait inscrit dans ce document.  

« Jamais le commissaire ne m’a appelé pour vérifier les faits. Jamais. […] Je suis une personne qui a toujours fait ses dons de bonne foi et je pense que j’ai la réputation d’être très éthique dans toutes mes actions », a vivement défendu Kathleen Weil, mardi, affirmant que sa réputation était atteinte et qu’elle comptait contacter rapidement le commissaire aux élections fédérales pour avoir des explications.  

Toujours selon Radio-Canada, le commissaire aurait notamment établi que 18 anciens employés de SNC-Lavalin et certaines de leurs conjointes auraient donné près de 110 000 $ au PLC entre 2004 et 2009 tout en étant remboursés par la firme d’ingénierie, une pratique pourtant illégale.  

L’enquête aurait aussi déterminé que la firme d’ingénierie québécoise aurait aussi remboursé pour près de 8000 $ de dons au Parti conservateur du Canada.  

Aucune accusation n’a été portée contre SNC-Lavalin dans cette affaire. La firme s’est depuis engagée à ne plus enfreindre la loi électorale canadienne.  

Le premier ministre François Legault s’est gardé de commenter les révélations sur la députée libérale, mardi.

« C’est à Mme Weil et à M. Arcand de répondre aux questions », a-t-il simplement indiqué.

-Avec la collaboration de Martin Croteau