Il est hors de question que le gouvernement fédéral intervienne si un citoyen choisissait de contester la loi québécoise pour hausser l'âge de consommation du cannabis à 21 ans.

« Non, on n'a pas l'intention d'intervenir du tout dans une poursuite judiciaire, a indiqué la ministre de la Santé, Ginette Petitpas Taylor, mercredi. C'est complètement la responsabilité de la province du Québec de choisir l'âge de la consommation. »

Elle a tenu ces propos quelques heures après le dépôt d'un projet de loi à Québec pour faire modifier l'âge minimum requis pour consommer cette drogue, qui est devenue légale au pays en octobre. En vertu de la loi fédérale, les jeunes âgés d'au moins 18 ans peuvent s'en procurer.

« C'est sûr que pour nous, l'objectif du projet de loi était de s'assurer que les jeunes n'allaient pas avoir accès au cannabis et aussi nous voulons déplacer le marché noir », a-t-elle rappelé.

Le Québec a le droit de prendre ses propres décisions en la matière, a également souligné le premier ministre Justin Trudeau tout en déplorant qu'« un jeune de 18 ans, cette semaine, pourrait aller acheter du cannabis de façon légale, mais dans quelques mois, peut-être devra seulement aller l'acheter chez les Hell's ».

« Ce sont des questions auxquelles le gouvernement (du Québec) devra répondre, mais ils feront leurs décisions comme ils ont droit de le faire », a-t-il remarqué.

Il s'agit d'une deuxième ligne de fracture entre Québec et Ottawa sur la question du cannabis. Le gouvernement Trudeau avait déjà exclu de contester la loi québécoise qui interdit la culture du cannabis à domicile. La loi fédérale permet de faire pousser jusqu'à quatre plants de cannabis par résidence.