Quelque 9000 salariés qui travaillent à l’Agence des services frontaliers du Canada se prononceront sur un mandat de grève à compter du 10 avril.

Il s’agit de membres de l’Alliance de la fonction publique du Canada (AFPC) et du Syndicat des douanes et de l’immigration qui travaillent à l’Agence des services frontaliers du Canada.

Le vote de grève doit se tenir du 10 avril au 15 mai, a précisé en entrevue mercredi le président national du Syndicat des douanes et de l’immigration, Mark Weber.

Il rapporte plusieurs points en litige, dont la parité salariale avec les autres organisations d’application de la loi, comme la GRC, le recours à la sous-traitance, l’accès au télétravail pour ceux dont l’emploi le permet, la sécurité d’emploi et le régime de retraite.

« On voit des parties de notre boulot données à des compagnies privées. On voit des agents qui ont pris leur retraite, qui sont réengagés pour 90 jours sur des contrats », rapporte M. Weber.

« L’autre gros problème qu’on voit aussi, c’est de plus en plus de systèmes automatiques. On a beaucoup parlé d’ArriveCAN ; ce n’est pas le seul. On a des machines automatisées à la frontière », relate-t-il encore.

Le processus de négociation dans la fonction publique fédérale fait en sorte que les parties sont maintenant rendues à l’étape de la Commission de l’intérêt public. Il s’agit d’une phase destinée à permettre aux parties de se rapprocher, en favorisant le dialogue. Les parties s’y trouveront les 10 et 22 avril.

« Le rapport devra être complété dans 30 jours, mais cela peut être prolongé aussi », a noté M. Weber.

Il précise que si ses membres lui confient effectivement un mandat de grève, le syndicat aura le droit de débrayer sept jours après la publication du rapport de la Commission de l’intérêt public.

Dans l’éventualité où les syndiqués voteraient en faveur du mandat de grève et que celle-ci était effectivement déclenchée, des services essentiels devraient être maintenus.