(Ottawa) Le gouvernement canadien hausse au maximum son niveau d’alerte et déconseille désormais tout voyage au Liban. Pour l’heure, le personnel diplomatique en poste à Beyrouth demeure en place.

La « détérioration de la situation sécuritaire, des troubles civils, du risque accru d’attentats terroristes et du conflit armé en cours avec Israël » au Liban fait en sorte que tout voyage doit dorénavant être évité, indique le gouvernement dans la mise à jour de ses conseils aux voyageurs.

« Si le conflit armé s’intensifie, les moyens commerciaux pour quitter le pays pourraient être affectés. La capacité du gouvernement du Canada à fournir des services consulaires pendant un conflit actif, y compris l’évacuation des citoyens, peut être limitée », y ajoute-t-on.

Pour le moment, le personnel diplomatique canadien en poste au Liban reste sur place, contrairement au personnel non essentiel de l’ambassade de Tel-Aviv, en Israël, et du bureau de Ramallah, en Cisjordanie, à qui Ottawa a demandé de partir avec leur famille.

La hausse du niveau d’alerte survient après que le conservateur Michael Chong eut reproché au Canada d’être à la traîne par rapport à ses alliés, dont les États-Unis. « Lorsqu’il s’agit de protéger les Canadiens à l’étranger, pourquoi le gouvernement libéral fait-il toujours trop peu, trop tard ? », a-t-il reproché.

La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly et les fonctionnaires du gouvernement canadien exhortent les Canadiens qui se trouvent au Liban à quitter le pays tandis que des vols commerciaux sont encore disponibles. Jusqu’à présent, les transporteurs Swiss et Lufthansa ont annulé leurs liaisons directes avec Beyrouth.

Ici, Air Canada n’offre pas de vols vers la capitale libanaise ; la destination est offerte en correspondance sur des vols offerts par des partenaires.

Selon les plus récents chiffres fournis par Affaires mondiales Canada, mercredi soir, il y a 15 450 personnes inscrites au registre des Canadiens à l’étranger pour le Liban.